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Plaidoyer pour l’E-cigarette

Mis à jour le 6/04/2020 à 11h50
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Un professeur de philosophie de l'Université de Buffalo (USA) défend la cigarette électronique

Un professeur de philosophie de l’Université de Buffalo (USA) défend la cigarette électronique

Plaidoyer pour l’E-cigarette : quand le Doyen de l’Ecole de santé publique et des professions de santé de l’Université de Buffalo, Lynn T. Kozlowski, Docteur en Philosophie, énonce les « 9 points à prendre en compte quand on évoque l’E-cigarette ». (in HUFFPOST HEALTHY LIVING Blog)

Tous les fumeurs devraient tester l’ecig

Le credo : « le but est d’arrêter de fumer définitivement ». Un produit de substitution, délivrant une vapeur contenant de la nicotine mais fort peu d’autres produits chimiques, donc faible en danger, existe depuis quelques années, est de plus en plus populaire car il fonctionne. Compte-tenu de la diversité du matériel et des saveurs, il faut s’y intéresser, explorer forums et vidéos pour obtenir tous les conseils possibles sur les divers produits. Le fumeur doit abandonner le tabac et utiliser l’ecig aussi longtemps que nécessaire.

Contre la règlementation de la FDA sur la cigarette telle qu’elle existe actuellement, mais pour une « certaine » règlementation.

Il faut bien l’admettre : la réglementation actuelle de la FDA sur le tabac n’est en aucun cas un système d’urgence permettant d’en limiter l’utilisation et donc les risques. Inclure l’e-cig purement et simplement dans cette règlementation ne pourrait que la noyer dans la masse et continuer à favoriser l’industrie du tabac. Une règlementation trop prudente risquerait de ralentir la concurrence entre cigarettes et e-cig et protéger d’avantage encore les ventes de ce produit mortel qu’est le tabac. Une idée intéressante serait que la FDA qualifie l’e-cig de complément alimentaire ou plutôt diététique. Il faudrait faire connaître avec précision les composants des liquides et en minimiser les toxines. Et multiplier les tests de consommateurs (durée de vie d’une batterie, taux de nicotine, niveau de toxines).

Eradiquer le tabac est une mesure d’urgence de santé publique !

2 fumeurs sur 3 meurent prématurément : 60% de personnes qui perdent en moyenne 10 années de vie. Cesser de fumer réduit considérablement ces risques : les fumeurs qui arrêtent le tabac vers 40 ans gagnent 9 années de vie, vers 30 ans, 10 années de vie supplémentaire- même si à tout âge, l’arrêt du tabac est toujours bénéfique. Le pouvoir meurtrier des cigarettes et les effets impressionnants de l’arrêt du tabac ne peuvent que plaider en faveur d’une action.

Des chances déloyales Aux Etats-Unis, malgré toutes les mesures tentées

L’achat de cigarettes se fait sans aucun problème, que ce soit par des adultes ou des adolescents débrouillards qui ne sont pas encore directement menacés par la nocivité du produit. Force est de constater qu’elles sont principalement utilisées par une catégorie de la population déjà fragilisée par d’autres handicaps : maladies mentales, conditions de vie précaires, manque d’éducation et d’accès à l’information. Ces fumeurs, résistants aux efforts anti-tabac actuels, seraient bien mieux lotis s’ils passaient à l’e-cig.

L’Ecig est sans conteste bien plus sûre que la cigarette

Affirmer que l’e-cig est bien moins nocive que le tabac est une évidence. Pas besoin d’essais cliniques pour comprendre que par rapport à la cigarette, l’e-cig présente une réduction des risques évidente (quantité et niveau de toxines beaucoup plus faibles).L’absence de combustion cancérigène du tabac est déjà le tout premier argument.
Bien évidemment, « plus sûr » ne signifie pas « sans danger ».Mais de nombreux produits accessibles couramment sont dangereux : la bicyclette, l’aspirine, les médicaments hors AMM etc. Les consommateurs et les régulateurs ont par conséquent besoin d’informations sur les risques comparatifs des deux produits, pas seulement de savoir si un produit est « sûr » ou ne l’est pas.

L’efficacité réelle de l’Ecig

Un produit qui se propose de remplacer la cigarette chez un fumeur dépendant ne nécessite pas d’essais contrôlés pour le démontrer. Pourquoi ? Parce que le temps établira son efficacité…ou pas. Proposer un effet placebo à un fumeur dépendant n’a aucune chance d’aboutir à un résultat. La délivrance régulière de la nicotine reste bien sûr une condition absolue. Est-elle effectivement délivrée que les fumeurs augmenteront de beaucoup leurs chances d’abandonner le tabac pour l’e-cig. Le reste dépend de la volonté de chacun de passer définitivement à un autre mode d’absorption de la nicotine…et de s’y tenir.

Addiction !

L’Ecig soulève la question de la dépendance. Si elle existe bien, elle porte bien moins atteinte à la santé et ne produit pas d’effets dangereux sur les proches, pour lesquels les désagréments sont alors quasi-inexistants. Qu’elle soit qualifiée de maladie du cerveau, de péché, d’échec, d’une simple réalité de la vie, demandons-nous si beaucoup d’entre nous ne sont pas victimes d’au moins une sorte de dépendance !
Le dégoût personnel du fumeur confronté à sa dépendance peut bien sûr être un moteur à l’arrêt, mais les millions de décès prématurés et les maladies graves dues au tabac justifient amplement les efforts des pouvoirs publics à réduire le tabagisme et en restent le fondement.

Les conflits moraux et scientifiques

De nombreux experts en santé publique ont comme cheval de bataille l’éradication de toutes les formes d’usage du tabac : ils estiment que le concept des « réduction des méfaits ou des risques » est alors un compromis inutile. L’échec des cigarettes à faible teneur en goudron, qui se vantaient d’être moins nocives, mais que leurs utilisateurs ont vite détourné de leur « fonction » en aspirant plus fort, bloquant les orifices de ventilation des filtres voire coupant le filtre, va dans le sens de leur position extrême. Ces absolutistes refusent toute idée d’un produit qui délivrerait de la nicotine et serait donc susceptible d’être addictif : ils considèrent que la présence de tout ingrédient toxique est inacceptable.

C’est pour ma part faire peu de cas de la réalité quotidienne de tous ces fumeurs (et ex-fumeurs) qui se sont engagés dans le processus de la cigarette électronique avant tout pour en finir avec le tabac et ses innombrables dangers, et je rejoins en tous points Mr Kozlowski qui conclut dans son point :

Tout est relatif (risque)

« Pour moi, sans compter avec la crainte d’un redoublement du chiffre d’affaires du tabac (actuellement inchangé) que l’on peut acheter librement et partout, constatant le si grand nombre de fumeurs utilisant ce piège mortel, je ne peux qu’encourager toute évolution et nouvelle donnée sur la cigarette électronique.
Si j’avais un frère, un ami ou un enfant qui fumait, j’essayerai absolument de les faire réfléchir sur l’e-cig. »