De nombreux pays dans le monde basent leur politique de santé sur les recommandations de l’OMS. Mais alors, l’organisation déconseillant l’utilisation des cigarettes électroniques, peut-on la considérer comme étant directement responsable des nombreux décès liés au tabagisme dans ces pays ?

L’OMS, ennemie de la vape

Voilà maintenant plusieurs années que la popularité de la vape continue de croître. Avec de plus en plus de vapoteurs à travers le monde, de plus en plus de scientifiques s’y intéressent et réalisent des études à son sujet. 

Bien que les résultats desdites études puissent légèrement varier de temps à autre, la grande majorité d’entre eux tend quand même à confirmer que oui, vapoter est mieux que fumer, ou en tout cas beaucoup moins grave.

De ces études découlent alors généralement des réglementations propres à chaque pays. 

Le Royaume-Uni par exemple, dont le ministère de la santé a déclaré la vape comme étant au moins 95 % moins nocive que les cigarettes combustibles, a choisi de la soutenir à travers diverses campagnes de promotions telles que Vapril ou Stoptober

Si les USA connaissent une situation plus délicate, notamment car la FDA ne sait toujours pas bien sur quel pied danser, globalement, la vape y est encore, à l’heure actuelle, plutôt en bonne santé. 

Deux exemples de pays qui, comme beaucoup, se basent sur des études scientifiques afin de donner une direction à leur politique de santé publique. 

Mais que dire des pays se basant sur les recommandations de l’OMS afin de réglementer la vape ? 

La vape mise de côté

Fondée en 1948, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) fait travailler plus de 7 000 personnes à travers le monde. 

Ayant pour rôle de « diriger et coordonner la santé internationale au sein du système des Nations Unies », l’organisation indique sur son site officiel être là pour « aider les pays à offrir des services de santé équitables et à un prix abordable; faciliter l’accès à des technologies de santé abordables, sûres et efficaces; renforcer leurs systèmes d’information de santé et leurs politiques de santé fondées sur les preuves ».

Ainsi, si l’on en croit les mots marqués par l’OMS elle-même sur son site internet, l’organisation devrait, en théorie, être là afin d’accompagner les pays du monde entier à prendre les bonnes décisions en matière de politique de santé publique, décisions se basant sur des preuves. 

Sachant cela, comment expliquer que l’OMS, lors de la dernière COP8, ait une nouvelle fois mis de côté la vape dans son discours concernant le problème du tabac ? Comment expliquer que 70 scientifiques, alertés par l’attitude de l’organisation, se soient sentis obligés d’écrire une lettre à l’organisme afin de l’avertir des dangers de sa décision de mettre la cigarette électronique de côté ? 

Plus grave encore, comment expliquer qu’au sein de cette même lettre, les scientifiques indiquent que deux ans auparavant, l’OMS aurait conseillé aux États membres d’interdire la cigarette électronique, tout en affirmant quand même que la vape pouvait aider les gens à arrêter de fumer ? 

Toujours pas assez de preuves ?

Le problème avec l’attitude actuelle de l’OMS concernant la vape, c’est que de nombreux pays dans le monde se basent sur ses recommandations afin de conduire leur politique de santé publique. 

Ainsi, lorsque Vinayak Prasad par exemple, chef du programme de la lutte antitabac de l’OMS, déclare dans une interview que l’organisme ne soutiendra pas la vape et qu’il rejette les études qui affirment qu’elle est moins nocive que le tabac, que font les pays qui suivent ses recommandations ? Ils l’interdisent. 

« L’ensemble des preuves scientifiques existantes concernant l’efficacité de la vape en tant qu’aide au sevrage tabagique est faible et d’une faible certitude » explique ainsi Mr. Prasad…

D’après les chiffres de l’OMS, le tabac tuerait chaque année 7 millions de personnes à travers le monde, dont 1 million de non-fumeurs qui perdraient la vie à cause des dangers liés au tabagisme passif. 

7 millions de personnes que l’OMS ne juge à priori pas encore assez importantes puisque malgré l’ampleur de la catastrophe, l’organisation continue de s’opposer à la vape.

Alors, peut-on considérer que l’organisation est responsable des décès liés au tabagisme dans les pays interdisant la vape suite à ses recommandations ? L’OMS est-elle est une organisation dangereuse ? 

 Cet article d’opinion n’engage que le point de vue de son auteur et ne représente pas forcément l’avis de la rédaction. 

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