Si vous ne fumez pas, ne vapotez pas.
La réglementation publiée début mai 2016 par la Food and Drugs Administration (FDA), qui, dans deux ans, pourrait bannir 99% des produits de la vape, a donné des idées à Ron Tully, un fondateur de Next Generation Labs.
Ron Tully sait de quoi il parle, il a travaillé 15 ans pour la National Tobacco Company (NTC), avant de se lancer dans la nicotine de synthèse. Selon lui, la nicotine de laboratoire a l’avantage de ne pas avoir de goût, contrairement à celle issue du tabac qui a une saveur résiduelle de la plante.
Surtout, la nicotine issue du tabac est toujours plus ou moins polluée par le fait qu’elle soit extraite de la plante. Elle drague avec elle des traces de polluants, dont la nitrosamine, produit cancérogène.
La nicotine de synthèse pourrait-elle être considérée comme un produit du tabac? Ron Tully clame haut et fort que sa nicotine n’a rien à voir avec le tabac et qu’il n’essaie pas de la vendre comme un produit du tabac. Mais il devra batailler ferme puisque la réglementation de la FDA englobe également les e-liquides qui n’en contiennent pas.
Mise à jour 30 juin 2016 : Si le prix de la nicotine synthétique était auparavant rédhibitoire (environ 110 000 € le kilo), il a largement baissé depuis, et s’achète aujourd’hui 4 500 € le kilo. Un prix compétitif par rapport la nicotine issue du tabac, dont le kilo se négocie aux alentours de 3 500 €.