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Deux experts dénoncent des programmes de recherche gouvernementaux déséquilibrés

Mis à jour le 12/12/2019 à 15h26
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Alors que de nombreux gouvernements sont encore en phase d’observation et de collecte d’informations sur le sujet de l’e-cigarette, certains programmes de recherche comme ceux actuellement en cours aux États-Unis semblent être conduits selon une approche très négative. Des experts en santé publique réagissent.

Des recherches généralement focalisées sur les côtés négatifs de la vape

Selon certains experts, les instances gouvernementales semblent motivées à vouloir démontrer en priorité des effets négatifs de l'e-cigarette dans la population.

Selon certains experts, les instances gouvernementales semblent motivées à vouloir démontrer en priorité des effets négatifs de l’e-cigarette dans la population.

Le professeur Siegel s’est penché sur les études du Center for Tobacco Products (CTP), un département de la Food and Drug Administration aux États-Unis. Les conclusions de ces travaux sont importantes puisqu’elles peuvent fortement influencer cet organisme chargé de réglementer la cigarette électronique dans le pays.

Le professeur Siegel regrette que toutes les recherches du CTP soient menées dans le seul but de déterminer les inconvénients de ce dispositif. La manière dont le CTP décrit ce produit est on ne peut plus révélatrice : “Initiation à l’e-cigarette, son utilisation (y compris les passerelles vers d’autres produits du tabac la consommation simultanée e-cigarette/tabac), les perceptions, la dépendance et la toxicité.”

Aucune recherche d’information en revanche sur les effets positifs comme l’aide au sevrage. Le CTP ne finance aucune étude à long terme sur l’efficacité du vaporisateur pour l’arrêt total du tabac ou réduire la consommation de cigarettes pendant au moins trois semaines.

Pour Siegel seuls les fabricants de cigarettes électroniques pourraient ainsi réaliser des études sur les potentiels bienfaits de ce produit mais les organismes de lutte contre le tabac se presseront de discréditer ces travaux à cause du profil de leurs financeurs (conflits d’intérêt). C’est pour ces raisons que le professeur Siegel n’est pas favorable à une réglementation basée sur les preuves scientifiques apportées par des organisations comme le CTP.

Un agenda pour définir les priorités de la recherche

La question et les résultats issus de ces recherches est également pris très au sérieux par le défenseur du vaporisateur Clive Bates. Il participe ce jeudi 28 mai à la seconde édition des ateliers consacrés aux priorités de recherche sur la cigarette électronique. Cette manifestation est organisée par le Centre de recherche sur le cancer Britannique, la Fondation Cardiaque Britannique, le Ministère de la Santé et l’Economic and Social Research Council and Medical Research Council.

Clive Bates estime qu’il est important de mettre en place un agenda selon les priorités de la recherche, soit un programme d’enquêtes conçu pour compléter la compréhension d’un ensemble particulier de questions.

Le spécialiste britannique espère que les prochains travaux qui seront conduits sur la cigarette électronique se focaliseront autant sur l’analyse de points négatifs que celles des points positifs. Il est du même avis que le Professeur Siegel qui a observé que le CTP (dépendant de la FDA) se concentrait seulement sur l’éventuelle nocivité de la cigarette électronique et ne cherchait jamais à déterminer les effets positifs qu’elle pouvait provoquer.

Le blogueur spécialiste de la vape demande également qu’on évalue l’impact des réglementations qui ont été instaurées jusqu’à présent. Par ailleurs, il estime qu’il est important de s’intéresser aux effets de la double consommation (cigarette de tabac/cigarette électronique) et affirme qu’il faut prendre un peu de recul avec les essais contrôlés randomisés même s’il évoque les points positifs de cette méthodologie.