J’ai testé une cigarette électronique jetable de la marque américaine NJOY, le leader du marché aux États-Unis. Pour me consoler de mon achat, il me reste l’emballage.
Njoy, le leader américain

Cigarette électronique Njoy King Traditional Bold
Ha les américains, quand ils font les choses, il ne les font rarement qu’à moitié. Quand on est vapoteur français comme moi et que l’on songe aux États-Unis, on pense tout de suite à la FDA, à Michael Siegel, à la CASAA et surtout aux e-liquides Halo et Alien Visions.
Nous avions évoqué maintes fois les tactiques commerciales des grands fabricants de tabac et cette industrie montante de la cigarette électronique aux USA dans laquelle ils participent tous. Irréductible parmi les envahisseurs ou assez discrète pour ne pas s’être faite épinglée (des rumeurs courent selon lesquelles Altria – Philip Moris – aurait tenté un rachat), la société Njoy fait peut être partie des cas isolés en affichant une indépendance vis-à-vis des grands cigarettiers.

Ouverture par clip sous l’action du pouce, l’étui Njoy a la grande classe
Njoy s’affirme comme le grand leader du marché aux États-Unis, avec des produits distribués dans plus de 60 000 points de vente et une domination commerciale qui serait évaluée à un tiers du marché de l’ecig américaine. Les campagnes publicitaires Njoy sont à l’image du chiffre d’affaire avec Courtney Love et Bruno Mars en tête d’affiche.
Si la cigarette électronique Njoy est le produit numéro, c’est qu’il doit être satisfaisant pour les vapoteurs américains. Il fallait donc que j’essaye cette “cigalike”, soit une e-cigarette qui ressemble trait pour trait à une cigarette de tabac. J’ai donc passé commande sur le site britannique de la marque. Quelques jours et 9,96 livres plus tard je recevais la fameuse e-cigarette.
Un produit médiocre dans un bel emballage
La grande classe s’arrête malheureusement quand on porte l’ecig à la bouche …
Je vais être honnête, je ne portais pas beaucoup d’espoir dans mon achat. Les cigarettes électroniques jetables qui ressemblent à une cigarette de tabac sont généralement décevantes, dans le sens où elles ne produisent pas beaucoup de vapeur et n’offrent pas une grande autonomie.
Avec cette e-cigarette Njoy la règle se confirme : on tire dessus, et rien ou presque, ne se passe. La très faible vapeur qui s’échappe est plus que décevante, à tel point que je me demande combien de millions de fumeurs américains sont repartis dans leur tabagisme après avoir essayé ce type de modèle. A en juger par le chiffre d’affaire de la marque, je dois me tromper.
L’ecig Njoy que j’ai pu tester a néanmoins trois côtés agréables :
- l’emballage sous forme de petit étui en plastique qui s’ouvre avec le pouce et qui tient dans une poche de pantalon sans inconvenance
- le bout rouge qui s’allume quand on tire dessus et dont le motif ressemble fidèlement à de la cendre de cigarette
- enfin le poids et le toucher relativement similaires à une vraie cigarette
Les couleurs, la forme … tout est là pour rassurer le fumeur
Le goût sec de cette Njoy “Bold” dont le taux de nicotine affiche une valeur à faire pâlir les pharmaciens soit 4,5% (c’est à dire 45mg/ml) ne m’a pas du tout convaincu. Étant habitué à vapoter des e-liquides à 6mg/ml je m’attendais à obtenir un hit insupportable, or j’ai trouvé cela très léger. Cette sensation tient sans doute dans la durée d’activation de la batterie (qui fonctionne en auto flow) qui reste à mon gôut bien trop courte, et qui demande de s’y reprendre à plusieurs reprises pour exploiter le potentiel de cette ecig.
Même si je trouve l’appareil à la limite de la grande médiocrité, ce type de produit n’est pas non plus sans intérêt. Son design et sa facilité d’utilisation peuvent peut être aider un fumeur à s’intéresser à l’objet, à faire en quelques sortes un premier pas vers la réduction des risques. On gardera volontiers sous le coude une bonne vieille Ego et un bon clearomiseur pour qui voudra bien faire l’expérience de la vraie vapote, et si vraiment la forme importe, l’eRoll fera très bien l’affaire.