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Base sans steep Mix & Go : le game changer du DIY ?

Mis à jour le 29/01/2020 à 12h44
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Dans quelques jours, Kumulus Vape distribuera Mix and Go, une base DIY sans temps de latence. L’idée, verser l’arôme et vaper directement en s’affranchissant du temps de steep. Est-ce que ça marche ? Est-ce que c’est sûr ? Notre test et les réponses aux questions que vous vous posez.

La fin du steep ?

Le steep est aussi vieux que le DIY, voire presque aussi vieux que la vape. Le principe en est connu : verser des arômes et de la nicotine dans une base neutre, et… attendre. Parfois longtemps, que les molécules se mettent en place et développent leurs pleines capacités.

Le temps de latence varie selon la nature du concentré : de quelques heures pour certains fruités frais à quelques semaines pour les gourmands complexes.

Chemnovatic, une société spécialisée dans la chimie, propose de réduire ce temps de steep à trente secondes. Tout ceci grâce à une molécule, tenue secrète, ajoutée à la base, et qui rend inutile le temps de maturation, quel que soit le profil de l’arôme.

Sûr de leur produit (parfaitement conforme à la TPD), KMLS Pro, qui en assure la vente en France, nous a envoyé un kit, afin que nous le testions.

Nous avons reçu un kit complet incluant une base et trois boosters, pour obtenir 200 ml en 70/30. Le produit sera, lors de sa commercialisation, décliné en de multiples combinaisons, allant de la bouteille de base simple au kit complet avec boosters ou des boosters seuls, le tout, au choix, en 70 VG/30 PG ou 50 PG/50 VG. Parce qu’il n’y a pas de mystère sur la composition, hormis cette fameuse molécule : le reste est constitué de propylène glycol et de glycérine végétale, très classiquement.

Le test du petit chimiste

Devant la promesse, nous n’avons pas pu nous empêcher d’être taquins, et attaquant directement avec des arômes gourmands de 814, à savoir Clovis et Charlemagne, qui sont à la fois très complexes et demandeurs de temps de maturation.

A chaque fois, en utilisant la même méthode : verser l’arôme dans le flacon, agiter fortement, compter jusqu’à 30, imprégner le coton d’un atomiseur préparé pour l’occasion, remplir le tank et vaper après avoir remonté l’ensemble. En l’occurrence, deux atomiseurs, par souci de précision, un Tripod d’Atmizone, un Kayfun Lite de Svoëmesto, et un dripper, le XIV de Volute Modz. Trois configurations orientées saveurs, donc.

Et… Ça marche. Avec des réserves, mais ça marche.

Sur le Charlemagne, classic, café, biscuit et sucre roux, tous les arômes sont là et le liquide est immédiatement reconnaissable. Le sucre roux est beaucoup plus en avant qu’une version steepée « à l’ancienne », le biscuit très en recul, mais l’ensemble est cohérent. Après tests, le liquide s’est avéré parfaitement équilibré au bout de 36 heures, soit beaucoup plus que les trente secondes annoncées mais beaucoup moins que les cinq semaines privilégiées par votre serviteur.

Sur le Clovis, l’expérience à court terme a été un peu moins concluante : la cannelle, certes légère, avait purement et simplement disparu. La custard se faisait timide, et c’est le sirop d’érable, pourtant habituellement discret, qui monopolisait les saveurs comme un ami un peu trop énervé squatte le micro à la soirée karaoké. Sur ce concentré, il a fallu deux jours pour que tout s’équilibre et parvienne à un stade parfaitement mature, au lieu, encore une fois, de cinq semaines.

Dernier test, sur le Wasabi Shot de B-Vapor, où la base s’est montrée en revanche impériale : le liquide était vapable en trente secondes et avait trouvé son équilibre entre vanille, wasabi et ananas en mois d’une heure, au lieu de trois semaines. Un bel exploit.

Comment ça marche ?

Bien entendu, la molécule utilisée pose beaucoup de questions. Nous avons interrogé Vincent Baudoin, de KMLS Pro, pour savoir ce qu’il en était.

D’abord, comment ont ils déniché ce produit ? « Nous avons rencontré l’équipe de Chemnovatic au Vapexpo de Madrid. Leur concept se distinguait au milieu de toutes les nouveautés DIY, nous sommes repartis avec beaucoup, beaucoup d’échantillons et nous avons testé le produit tout l’été. L’accord de distribution pour la France s’est conclu lors du Vapexpo Paris, après des échanges intensifs. »

Chemnovatic, c’est une entreprise de chimie ? « Oui, c’est vrai que leur nom n’est pas le plus sexy du monde ! Pourtant, nous vapons tous des produits Chemnovatic sans le savoir. C’est une entreprise polonaise de stature internationale, qui fabrique de la nicotine et de la base à destination du marché de la vape, et leurs produits sont déjà utilisés par des fabricants très connus, en France comme à l’étranger. Ils connaissent très bien le milieu du vapotage, et en tant qu’entreprise européenne, ils maîtrisent aussi très bien la TPD et les réglementations sanitaires. Ce sont des gens très sérieux, très professionnels, qui maîtrisent parfaitement leur domaine de compétences. »

La fameuse molécule qui accélère le steep, c’est quoi ? Elle est sûre ? « Je ne peux pas dire ce que c’est, secret industriel oblige. Tout ce que je peux dire, c’est que ce n’est pas quelque chose de nouveau, elle est déjà utilisée en vape, simplement, personne n’avait eu l’idée de l’utiliser de cette façon. Mais je comprends l’inquiétude que cela soulève, c’est légitime. Précisons qu’il n’y a aucun additif douteux dans la base, et que Chemnovatic nous ont fourni tous les certificats et toutes les analyses que nous leur avons demandé en toute transparence. Le produit a été élaboré dans les laboratoires de Chemnovatic et en partenariat avec des laboratoires d’universités, de façon très sérieuse et responsable. La documentation scientifique sur les analyses est très imposante. Ce qui nous permet à notre tour de pouvoir rassurer nos clients et partenaires. »

Le produit se veut un game changer ? « Il l’est ! Aucun doute là-dessus. Même si l’argument des trente secondes est un peu exagéré sur certains arômes, le fait est que le temps de steep est considérablement raccourci, passant de plusieurs semaines à quelques heures. Pour quelqu’un qui pratique le DIY, il y a de quoi bouleverser ses habitudes. »

Nul doute que le produit va créer une forte curiosité. En tout cas, lors des tests, même sans tenir sa promesse des trente secondes, il nous a réellement bluffé. Une base à essayer pour les amateurs de DIY.

Vous pourrez vous procurer les liquides Chemnovatic chez Kumulus Vape à partir du 28 janvier en suivant ce lien


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