Les auteurs d’un rapport défavorable sur la cigarette électronique pointés du doigt pour conflits d’intérêt.
Conseil supérieur de la Santé
Le Conseil supérieur de la Santé (CSS), un organe d’avis scientifique Belge, a récemment publié un avis qui n’était pas véritablement en faveur de la cigarette électronique. En effet, le CSS faisait part de sa réticence quant à la “mise à disposition générale du produit” le 11 décembre 2013.
Mais nous pouvons avoir de nombreux doutes quant à la neutralité des experts qui ont contribué à cet avis. L’hebdomadaire Marianne a révélé que deux d’entre d’eux auraient des liens plus qu’étroits avec l’industrie pharmaceutique. Un de ces professionnels de santé aurait supervisé et coordonné des études sur le Champix (produit par Pfizer), un produit de substitution dans le traitement du tabagisme.
Un autre expert qui a signé l’avis du CSS a été par le passé un orateur ponctuel pour deux groupes pharmaceutiques, d’une part Eli Lilly, qui commercialise des médicaments pour traiter le cancer du poumon, et d’autre part pour Janssen, l’entreprise qui vend Nicorette, une gamme de produits de substitution à la nicotine. L’association belge de “vapoteurs” n’a pas tardé à réagir depuis la sortie de ces informations. Elle demande “une réelle évaluation du phénomène de la cigarette électronique et ce, par une entité indépendante de tout conflit d’intérêt”. De notre côté nous pouvons constater une fois de plus qu’il faut prendre avec des pincettes les avis et études publiées, sachant l’énorme enjeu économique qui pèse sur le tabac et la cigarette électronique…