La Vapor Technology Association a publié il y a quelques jours, un rapport de plus de 70 pages destiné à prouver à la FDA que les arômes sont utiles, et même nécessaires au domaine de la vape, et que leur restriction pourrait être un désastre pour la santé publique américaine. Un rapport rappelant également certaines des nombreuses études mettant en lumière les avantages offerts par la vape.

La VTA répond à l’ANPRM de la FDA

Il y a maintenant près de 5 mois, la FDA lançait une ANPRM (Advance Notice of Proposed Rulemaking) baptisée Regulation of Flavors in Tobacco Productsdestinée à questionner les vapoteurs, scientifiques et autres experts du domaine de la vape, concernant l’utilité des arômes dans les e-liquides. Un document ayant à l’heure actuelle déjà recueilli plus de 15 000 commentaires.

Il y a quelques jours, c’était au tour de la Vapor Technology Association (VTA) d’y répondre par le biais d’un document de plus de 70 pages, résumant notamment les très nombreuses études réalisées sur la vape, afin de, semble-t-il, rappeler à la FDA à quel point la cigarette électronique peut être un outil de réduction des risques liés au tabagisme, efficace, pour peu que l’organisme fédéral ne le gâche pas, notamment en interdisant les arômes au sein des e-liquides. 

70 pages pour la vape 

“La FDA est au courant de l’importante revue de la littérature et des évaluations entreprises par le Royal College of Physicians en 2014, 2015 et 2016 – évaluations qui ont conclu sans équivoque que le risque potentiel pour la santé découlant de l’utilisation à long terme des produits ENDS est de cinq pour cent (5 %), et probablement beaucoup moins que cela, des dommages comparables résultant de l’utilisation de produits combustibles traditionnels. (Royal College Report, 2016.)

Cette conclusion d’une année sur l’autre est également partagée par le Department of Health du Royaume-Uni (PHE) – qui est arrivé à une conclusion identique après avoir procédé à un examen indépendant de la documentation évaluée par les pairs en 2015 et 2016. (McNeill A, et al., 2018.)

“Le passage de la cigarette traditionnelle à la cigarette électronique permettrait d’éviter chaque année entre 1,6 et 6,6 millions de décès prématurés aux États-Unis”

De même, des chercheurs américains ont récemment publié dans Tobacco Control une étude concluant que le passage de la cigarette traditionnelle à la cigarette électronique permettrait d’éviter chaque année entre 1,6 et 6,6 millions de décès prématurés aux États-Unis. (Levy, et al., 2017.) Cette conclusion a été renforcée par l’analyse rigoureuse des National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine (NASEM) qui, en janvier 2018, a publié les résultats matériels suivants concernant les e-cigarettes :

“Il existe des preuves concluantes que la substitution complète des cigarettes électroniques aux cigarettes de tabac combustibles réduit l’exposition des utilisateurs à de nombreux produits toxiques et cancérigènes présents dans les cigarettes de tabac combustibles. (Rapport NASEM, p. 604.)”

La VTA précise à ce moment-là : 

“Il est important de noter que l’absence d’une base scientifique ou juridique solide pour restreindre les arômes dans les produits ENDS ne signifie pas que la VTA n’approuve pas la poursuite des discussions qu’elle a déjà entamées avec la FDA pour parvenir à un schéma réglementaire rationnel, ainsi que la mise en œuvre de normes de produit convenues concernant la fabrication et la distribution d’ENDS et/ou de liquides pour cigarettes électroniques”

Le document poursuit ensuite en citant de nouveau, divers passages du rapport sus-cité : 

“Le passage complet de l’utilisation régulière de cigarettes de tabac combustible à la cigarette électronique entraîne une réduction des effets néfastes à court terme”

“Il existe des preuves substantielles que le passage complet de l’utilisation régulière de cigarettes de tabac combustible à la cigarette électronique entraîne une réduction des effets néfastes à court terme sur la santé dans plusieurs systèmes d’organes. (Rapport NASEM, p. 617.)

Les données probantes sur la réduction des méfaits suggèrent que, dans toute une gamme d’études et de résultats, les cigarettes électroniques posent moins de risques pour un individu que les cigarettes de tabac combustibles. (Rapport NASEM, p. 11, 487.)”

L’association conclue ainsi : 

Il est important de noter que toutes les déclarations précédentes incluaient des produits ENDS de différentes saveurs, ce qui signifie que, dans l’ensemble, l’existence ou l’inclusion d’arômes dans les produits ENDS a été prise en compte dans toutes ces conclusions selon lesquelles les e-cigarettes sont en très grande majorité plus sûres que le tabagisme.

Heureusement, les fumeurs adultes ont profité de la possibilité de réduction des méfaits qu’offrent les produits ENDS en masse.

Les Centers for Disease Control rapportent que le nombre de fumeurs en pourcentage de la population américaine a chuté de façon spectaculaire, passant de 20,6 % en 2009, lorsque les produits ENDS ont gagné du terrain aux États-Unis, à seulement 15,5 % à partir de 2016.

A moins que la FDA puisse prouver que des progrès remarquables dans la réduction du tabagisme ont été réalisés malgré la croissance spectaculaire et la disponibilité des produits ENDS pour les fumeurs adultes dépendants, la FDA ne devrait prendre aucune mesure qui pourrait inverser ce déclin substantiel du tabagisme“.

Un document permettant donc, non seulement de rappeler à l’organisation de santé américaine à quel point la vape peut être efficace en tant qu’outil de sevrage tabagique, mais également le fait que les arômes au sein des e-liquides semblent jouer un rôle prépondérant dans la popularisation du dispositif, comme le rappelait encore récemment une autre étude américaine.  

Les derniers articles concernant la FDA

Annonce