Dans moins de dix mois, tous les produits de la vape n’ayant pas été autorisés par la FDA par le biais de la PMTA, devraient être retirés du marché américain.

Le compte à rebours est lancé

10 mois. Ou plus précisément, 9 mois et 25 jours. Voilà le délai qu’ont tous les fabricants de vape qui vendent des produits aux Etats-Unis, pour faire leur demande de PMTA.

En effet, suite à la récente décision du juge Paul Grimm, dans l’affaire qui opposait la FDA et l’American Association of Pediatrics, tous les produits de la vape vendus aux Etats-Unis, qui n’auront pas été approuvés par la FDA, devraient être retirés du marché passé ce délai.

Dans son verdict, le juge explique ainsi :

  • La FDA exigera que, pour les nouveaux produits du tabac [N.D.L.R. : dont les cigarettes électroniques font partie] entrés sur le marché à compter du 8 août 2016, les PMTA doivent être déposées dans les 10 mois suivant la date du présent avis et ordonnance, soit le 12 mai 2020,
  • Les nouveaux produits pour lesquels aucune demande n’a été déposée dans ce délai seront soumis aux mesures d’application de la FDA, à la discrétion de la FDA,
  • Les nouveaux produits pour lesquels des demandes ont été déposées en temps opportun peuvent demeurer sur le marché sans faire l’objet de mesures d’application de la FDA pendant une période ne dépassant pas un an à compter de la date de la demande pendant que la FDA examine la demande,
  • La FDA aura la capacité d’exempter les nouveaux produits des exigences de dépôt [d’une PMTA] pour un motif valable au cas par cas.

Le chronomètre est lancé.

Pour rappel, chaque produit actuellement sur le marché, lancé avant le 8 août 2016, doit être titulaire d’une autorisation, dite PMTA, dont le coût est estimé par la FDA entre 116 000 et 400 000 $. Un coût largement sous-estimé selon certains experts qui le chiffrent quant à eux à plusieurs millions.

Une somme à multiplier par le nombre de produits que chaque fabricant possède sur le marché. Une marque possédant ainsi 20 e-liquides, devra déposer 20 PMTA, soit 20 fois la somme que coûtent les milliers de pages de documents à fournir (même si certains documents peuvent en réalité être utilisés plusieurs fois pour différents produits).

Des montants astronomiques que les petites marques et autres fabricants modestes ne pourront naturellement jamais payer. Un « manque de moyens » qui les empêchera ainsi de vendre leurs produits sur le marché américain. Oui, la vape indépendante aux Etats-Unis est bel et bien en train de vivre ses dernières heures.

 

Lire notre article pour tout savoir de la PMTA

 

La FDA s’exprime

Suite à cette décision de justice, Norman Sharpless, commissaire de la FDA, s’est exprimé au travers d’un communiqué.

Dans le document, il indique être toujours « extrêmement préoccupé par l’utilisation croissante des e-cigarettes chez les jeunes » mais surtout par « la possibilité qu’ils deviennent des fumeurs de cigarettes traditionnelles ».

Afin de respecter le verdict du juge, le commissaire de la FDA indique que l’organisme est « prêt à accélérer l’examen des e-cigarettes et autres nouveaux produits du tabac », tout en faisant tout son possible pour s’assurer que les produits de la vape ne sont pas vendus aux mineurs. Pour ce faire, il fait part de sa détermination à « utiliser tous les outils réglementaires » à sa disposition, mais également à faire de la prévention, notamment par le biais d’une nouvelle campagne baptisée The Real Cost, qui prendra, entre autre, la forme d’une campagne publicitaire télévisée destinée à « sensibiliser les jeunes aux dangers du tabagisme, y compris les cigarettes électroniques ».

Fidèle successeur de Scott Gottlieb, N.Sharpless insiste également sur le fait que la FDA continuera de « prendre des mesures décisives pour lutter contre l’épidémie de consommation de cigarettes électroniques chez les jeunes et en atténuer les effets par la conformité, l’éducation et la répression ».

Un communiqué qui ne laisse que peu de place au doute. Oui, la vape américaine, qui traverse actuellement les plus sombres heures de son histoire, est encore loin de voir la lumière au bout du tunnel… Si tant est qu’elle la voit un jour.

Pendant ce temps-là, le nombre de fumeurs n’a jamais été aussi bas aux USA… Un point qui semble n’avoir aucune importance pour les autorités publiques, qui n’en parlent absolument nulle part.

La réduction des risques, aux Etats-Unis, on ne connaît pas.

La vape se meurt aux USA

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