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Test : Airy Vape Pen- Wotofo

  • Par , le 18/01/2022 à 12h07
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Si vous ne fumez pas, ne vapotez pas.

Très en vogue depuis quelques mois, les pods jetables envahissent le marché Européen. Le fabricant Wotofo ne fait pas l’impasse sur ce segment et propose un tout jetable avec le Airy. Notre rédaction a eu l’occasion de tester ce modèle ainsi que d’autres de la marque. Analyses et tests complets de ces nouveaux produits.

La vape du futur ?

Le marché de la vape voit, depuis quelques mois, de plus en plus de dispositifs jetables. Après l’avènement des pods, dont la plupart n’ont que quelques parties jetables, les nouveaux disposables se trouvent un peu partout et souvent hors vape shop. Phénomène de mode ou nouvelle façon de vapoter ? Nous avons testé le Airy Vape Pen de Wotofo… du tout jetable rechargeable !

Caractéristiques techniques

Dimensions du pod28 x 113,6 mm
Poids du pod g
Chargemicro USB
batterie850 mAh
Capacité du réservoir12 ml

Le coffret comprend :

  • Pod

Retour vers le futur

L’Airy Vape Pen, malgré son nom, se rapproche plus d’un format très gros marqueur que d’un stylo. Le dessus du mod comporte un embout buccal totalement scellé à la partie supérieure du tube. Le format du drip tip est de type 510 élargi. Le principe des dispositifs jetables est que rien ne se démonte, rien ne se change. On consomme et on jette !

Sous le corps du tube, on trouve des petits trous. Ils servent à la fois de trous de dégazage mais aussi d’arrivées d’air pour refroidir la résistance. Un port micro-USB sert à recharger l’appareil. Avec 850 mAh de batterie et 12 ml d’e-liquide de contenance, il est nécessaire de brancher son pod jetable pour profiter de la totalité de la réserve de liquide… nous y reviendrons. Ironie qu’il convient de noter, un logo indiquant que le pod, jetable rappelons-le, ne doit pas être jeté à la poubelle… Probablement à cause de la batterie qu’il contient, sauf que le fabricant n’indique pas de quelle manière s’en débarrasser de manière écologique.

Sur la circonférence de l’habillage de batterie, le nom de la marque ainsi que la saveur du liquide contenu dans le réservoir sont très visibles. Nous avons testé plusieurs modèles et tous possèdent une charte graphique très colorée et contrastée. Impossible de passer inaperçu avec ce type de produit qui saute aux yeux. Il n’en est certainement pas moins discret sur les étales dans lesquelles il peut être placé

L’Airy est un jetable prévu pour l’inhalation directe, c’est écrit dessus au cas où le doute s’installerait. Et au cas où le produit deviendrait légendaire, l’année de création, production (ce n’est pas très clair) est aussi bien visible.

Si, avec un peu de légèreté, on transposait un célèbre film des années 80 à cette expérience de vape, on peut facilement s’imaginer le Doc sortant de sa voiture en disant hey Marty, je reviens du futur.

Et Marty de dire : Alors c’est le pied doc ?
Doc: Nom de Zeus, figure toi, qu’il vape sur du jetable qui ne se jette pas à la poubelle et qui se recharge.
Marty : Ah, c’est pas le pied. Mais dites moi doc, vous êtes parti en quelle année ? En 2000 ou un truc comme ça ?
Doc: en 2022…
Marty : Mais Doc, c’est maintenant 2022 !

Nous pourrions continuer encore ce scénario un bon moment, mais ce n’est pas l’objet de ce test. Chacun peut imaginer la suite, entrecoupée de rupture dans le continuum espace temps. Dans la réalité, c’est bien un saut en arrière qui est proposé au vapoteur. Nous y arrivons.

Sur la boîte cartonnée (ça se recycle) le taux de nicotine, la contenance du réservoir et le nombre de bouffées maximales sont indiqués. L’Airy est placé dans la boite dans un emballage mêlant plastique et aluminium.

850 mA à l'heure

Curieux de savoir ce qui se cache son cet habillage tubulaire coloré, nous avons démonté un de nos exemplaires pour trouver… un accu au format 18350 ! Ce type de batterie se fait de plus en plus rare et représente une petite part du marché. Il est désormais largement remplacé par du 18650 et de plus en plus de 21700. En soit, le 18350 ne pose pas de difficulté. C’est surtout le devenir de la batterie qui interroge.

La partie réservoir est étonnante. C’est une sorte de tube plastique qui accueille un gros tampon de fibre qui s’apparente plus à de la mousse qu’à du coton traditionnel. Les 12 ml de liquide imbibent totalement cette fibre qui s’assèche au fur et à mesure des inhalations jusqu’à sentir une vape moins riche en saveurs, signe de la fin de vie de l’Airy.

Quand la fibre est retirée, une longue cheminée conduit la vapeur jusqu’à la bouche. La résistance, à l’intérieur, est en mesh pour une valeur de 0,6 ohm.

Du côté de la vape, que penser de ce tout jetable ?

Attention, les saveurs sont très, mais très prononcées. C’est hyper aromatisé. Quand on teste une fraise, une pomme ou autre, on oublie toutes les nuances d’un fruit délicat et fin. C’est puissant en bouche, trop pour un vapoteur confirmé. Pour un débutant, il n’est pas certain que cela soit suffisamment fidèle pour se faire une idée concrète du vapotage. Histoire de gout surement et de sensibilité du palais.

Nous évoquions un retour en arrière sous forme scénarisée. Les vapoteurs les plus anciens, soit un peu plus de 10 ans, ont connu le début du vapotage. Les setup ne fonctionnaient pas toujours très bien. Il fallait souvent s’armer d’une patience incroyable pour tenter d’obtenir un résultat satisfaisant. L’Airy fonctionne, aucun doute. Pas de bouton, pas de réglage, tout se déclenche à l’inhalation. Les résistances en mesh sont largement admises pour leur efficacité sur des saveurs fruitées comme sur notre modèle de test.

Nous passerons l’effet sur l’impact écologique qu’engendre ce type de produit. Chacun, selon sa sensibilité personnelle sur le sujet, se fera une idée rapide. Des batteries qui filent directement à la poubelle et de nombreux autres matériaux qui ne seront jamais recyclés.

Le marché du vapotage offre, à ce jour, d’excellents produits. Faciles à utiliser et compacts, un débutant peut facilement trouver la solution qui lui convient sans avoir à jeter tout son matériel après, tout au mieux, 1000 bouffées.

Que la vape devienne pratique et facile est une bonne chose. Pour autant, tout n’est pas à jeter sur ce matériel. Les fabricants ne prennent pas le risque de produire en masse pour un échec commercial annoncé. L’Airy peut avoir un côté pratique pour un fumeur de cigarettes de tabac qui se rend chez son buraliste. Visuellement attirant, et dans une démarche d’arrêt du tabac, le consommateur peut être tenté de franchir le pas et tester la vape. Pourquoi pas… mais à près de 15 $ le dispositif, on ne peut pas dire que c’est un produit d’appel, surtout pour être entièrement jeté.


Nous avons testé d’autres disposables de Wotofo. L’idée est la même, bien que non rechargeables. Le réglage de l’arrivée d’air est possible sur le modèle Mini +.

 

En résumé

On aime

  • Point d'entrée dans la vape
  • Résistance efficace

On n’aime pas

  • Tout jetable
  • Arômes surdosés
  • Pas de recyclage possible
  • Tarif proche d'un pod réutilisable

Conclusion

2,4 /5

L'Airy Vape Pen est peu convaincant. Rechargeable mais non remplissable, il délivre des saveurs surdosées qui peuvent vite dégouter. Proposé par le fabricant à 15 $, il est en concurrence avec des pods plus efficaces et moins polluants.

Le Airy Vape Pen en images