Le dernier rapport de l’Action on Smoking and Health montre que le nombre de vapoteurs augmente à nouveau. La majorité d’entre eux a complètement arrêté de fumer.
Des résultats encourageants
En 2015, le ministère de la Santé britannique révélait les résultats d’une série d’études sur la cigarette électronique. Après lecture, il arrivait à la conclusion que le vapotage est au moins 95 % moins nocif que le tabagisme. Depuis lors, le gouvernement du Royaume-Uni ne cesse de promouvoir l’utilisation du vaporisateur personnel auprès des fumeurs. Son but étant de faire de son pays, un pays avec un taux de tabagisme inférieur à 5 % à l’horizon 2030.
Cette promotion du vapotage passe par de nombreuses voies. Parmi elles, le démarrage de plusieurs études destinées à offrir des cigarettes électroniques aux sans-abris et autres personnes défavorisées, l’installation de vape shops au sein de certains hôpitaux, la réalisation de différents courts-métrages destinés à informer de la réduction des risques offerte par le vaporisateur personnel par rapport au tabagisme, ou encore la mise en place d’une opération annuelle baptisée Vapril, équivalent du Mois sans tabac dont l’axe principal tourne autour de la promotion de la cigarette électronique.
Chaque année, le groupe de pression Action on Smoking and Health (ASH) publie un rapport étudiant l’évolution de l’utilisation du vaporisateur personnel dans le pays. Il y a quelques jours, l’édition 2021 (format PDF) a été publiée.
Le nombre de vapoteurs repart à la hausse
Si l’année dernière marquait, pour la première fois, une diminution du nombre de vapoteurs dans le pays, le rapport de cette année met en lumière l’inversion de cette tendance, avec une reprise à la hausse du nombre de personnes utilisant une cigarette électronique. Il y aurait ainsi 7,1 % de vapoteurs au Royaume-Uni, soit 3,6 millions de personnes, quantité similaire à celle enregistrée auparavant en 2019.
Parmi ces millions de vapoteurs, 64,6 % auraient complètement arrêté de fumer, un chiffre en constante augmentation au fil du temps. Les doubles utilisateurs, quant à eux, continueraient de diminuer pour atteindre aujourd’hui 30,5 %.
Parmi les fumeurs récalcitrants, ils seraient 30,1 % à n’avoir toujours pas essayé le vapotage comme moyen d’arrêter de fumer. Enfin, moins de 1 % des vapoteurs actuels seraient des personnes qui ne fumaient pas dans le passé.
L’e-cigarette toujours utilisée pour arrêter de fumer
Lorsqu’on questionne les vapoteurs actuels sur les raisons qui les ont poussés à se tourner vers la cigarette électronique, ils sont 30,6 % à indiquer que c’est pour réussir à arrêter de fumer, tandis que 20 % expliquent que c’est pour éviter de recommencer à fumer. Des chiffres similaires aux années précédentes.
Cependant, malgré les nombreuses campagnes éducatives lancées par le gouvernement afin d’informer les fumeurs du pays de la réduction des risques offerte par le vapotage par rapport au tabagisme, 32 % des fumeurs continuent de croire, à tort, que vapoter est aussi dangereux que fumer.
Le combo box/atomiseur toujours majoritaire
Il y a quelques jours, une étude scientifique indiquait que l’utilisation des pods et des produits du tabac chauffé restait minoritaire au Royaume-Uni. Des résultats que le rapport de l’ASH semble confirmer aujourd’hui.
Selon le document, les systèmes dits ouverts, seraient utilisés par 77 % des vapoteurs, tandis que les pods seraient plébiscités par seulement 18 % d’entre eux. Les utilisateurs de ces systèmes fermés se seraient majoritairement (18 %) tournés vers le pod Vype du cigarettier British American Tobacco, tandis que le produit du fabricant américain Juul arriverait en deuxième position, avec 15 % de taux d’utilisation. Il vient ainsi voler la vedette aux produits Blu et Logic, respectivement lancés sur le marché par les fabricants de cigarettes Imperial Tobacco et Japan Tobacco International.
Enfin, le rapport s’intéresse aux taux de nicotine utilisés par les vapoteurs. Alors que 65 % consommeraient des e-liquides dont le taux de nicotine est compris entre 1 et 12 mg/ml, ils seraient 27 % à s’être tournés vers des compositions plus fortes (13 à 20 mg/ml).
42 % des adeptes de la cigarette électronique nicotinée ont indiqué n’avoir pas modifié leur taux depuis qu’ils ont commencé à utiliser une cigarette électronique, tandis que 47 % ont expliqué l’avoir diminué au fil du temps. Seuls 9 % l’auraient au contraire augmenté.
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