Inspiré par le modèle de l’opération anglais Stoptober, Santé Publique France s’apprête à lancer le Moi(s) sans tabac. Les kits de communication destinés à soutenir la campagne sont publiés.

“On se tiendra les coudes, on se soutiendra”

mois-sans-tabacDepuis quatre ans, les services de santé outre-Manche mènent au mois d’octobre une campagne nationale d’entraide à l’arrêt du tabac appelée “Stoptober“. Les résultats encourageants ont inspiré les autorités de santé françaises à la peine pour augmenter le prix du tabac dans l’hexagone, l’une des mesures de lutte contre le tabagisme désignée parmi les plus efficaces.

Conçu comme un défi collectif, le Mois sans tabac doit inciter et accompagner le plus grand nombre de fumeurs vers l’arrêt du tabac sur une durée de 30 jours. Les chances d’arrêter de fumer définitivement seraient alors 5 fois supérieures. “Pendant un mois, on se tiendra les coudes, on se soutiendra” expliquait la ministre de la Santé, Marisol Touraine à l’annonce de la campagne.

Patchs, gommes et “carte zénitude”

Santé Publique France a diffusé les documents qui doivent aider les fumeurs à en finir avec leur addiction. Des conseils presque maternels sont dispensés sur fond de décors en papier qui ne sont pas s’en rappeler le manège enchanté et son chien à l’accent anglais.

Parmi ces documents, un calendrier prodigue quotidiennement des conseils quotidiens jusqu’à “la salutation au soleil” du dernier jour, une brochure anti-stress donne des astuces de détente comme la respiration rectangle ou le pompage des épaules.

Pour être accompagnés, les documents suggèrent aux fumeurs de s’adresser aux professionnels de santé médecin, pharmacien, sage-femme, ou spécialistes de l’arrêt du tabac. Ils peuvent utiliser des traitements de substitution nicotinique qui “augmentent de 50% les chances de rester non-fumeur” et peuvent être remboursés dans certains cas.

Selon les auteurs de la brochure, la cigarette électronique, puisqu’il faut bien en parler,  peut constituer une aide pour arrêter ou réduire sa consommation de tabac. Ils reconnaissent qu’à condition d’arrêter totalement le tabac, elle permet de réduire “les risques de développer des maladies graves, comme les cancers“.

Ils précisent néanmoins que “si vous utilisez une cigarette électronique et que vous continuez à fumer, même en ayant réduit votre consommation de tabac, le risque de développer des maladies liées au tabac persiste“. En effet, cigarette électronique ou pas “même en réduisant sa consommation de tabac le risque de maladies liées au tabac persiste“.

Outre-Manche, Stoptober joue à fond la carte de la cigarette électronique

Avec moins de 17% de fumeurs, la prévalence tabagique n’a jamais été aussi basse au Royaume-Uni. Le département de santé anglais n’hésite pas à inciter les fumeurs à adopter l’e-cigarette, alternative au tabac à moindre risque. Sur la page d’accueil du site de la campagne, Mark,  entraîné par un ami à participer à la dernière édition de Stoptober, témoigne de son arrêt du tabac avec la vape. Il explique la difficulté pour lui d’envisager l’arrêt à cause de la force de l’habitude et sa satisfaction aujourd’hui d’avoir pu adopter une alternative beaucoup moins nocive.

Dans les rues de Leicester, une affiche interpelle les fumeurs : “si vous pensez que vous ne voudrez jamais arrêter de fumer, pensez à adopter la cigarette électronique. Utiliser une e-cigarette est 95% moins dangereux que fumer, parce que vous n’inhalez ni goudron ni monoxyde de carbone

Pour aller plus loin

Au Royaume-Uni, en 2016, la vape avait déjà fait une apparition remarquée dans les préconisations pour Stoptober mais pas encore à la télévision.

En 2017, elle est devenue la solution vedette de Stoptober pour en finir avec le tabagisme.

Annonce