Le Time Magazine rend compte de quatre nouvelles études concernant la cigarette électronique présentées au cours d’une réunion de l’American Thoracic Society aux Etats Unis. Toux, arômes, sevrage tabagique et formaldéhyde étaient au programme, mais apparemment sans les comparaisons avec les risques tabagiques.

Des résultats déjà abondamment documentés et critiqués

Le Time magazine privilégie régulièrement les informations défavorables à la cigarette électronique

Le Time magazine privilégie régulièrement les informations défavorables à la cigarette électronique

L’American Thoracic Society [1] réunie du 18 au 20 mai dernier à Denver aux Etats-Unis a donné la parole à des chercheurs venus présenter les “nouveaux” résultats de leurs travaux sur la cigarette électronique. La version numérique du Time magazine rend compte  de “quatre effets étranges” que la cigarette électronique serait susceptible de provoquer sur les vapoteurs. En réalité, la plupart des conclusions ont déjà fait l’objet de larges débats.

Le résumé proposé par le magazine ne permet pas de savoir si les chercheurs ont mis en perspective leurs résultats avec les risques bien connus du tabagisme, le vaporisateur étant avant tout une méthode de réduction des risques pour le fumeur.

Le premier “effet étrange” relayé par le Time vient d’une étude menée par le Professeur Dicpinigaitis. Ce dernier aurait découvert que la capacité à tousser serait amoindrie chez les vapoteurs. Cela ne serait pas sans conséquences puisque l’action de tousser n’est pas forcément négative, elle permet d’empêcher l’étouffement et d’expulser des agents infectieux. (Il est vrai qu’à l’inverse les fumeurs ne présentent pas de diminution de la capacité à tousser)

Autre effet étrange rapporté par des chercheurs de l’Université de Caroline du Nord, les arômes pourraient avoir des conséquences néfastes sur les poumons (plus précisément le calcium à l’intérieur de cet organe), cinq des treize arômes testés auraient une incidence sur les poumons, notamment la saveur du tabac au menthol et celle du pudding à la banane.

NDLR : La nouvelle n’est pas très neuve puisque les tous premiers travaux de Farsalinos avaient déjà mis en lumière l’incidence, extrêmement relative à l’époque, de certains arômes sur la durée de vie cellulaire. Par ailleurs,  La variété des arômes joue un rôle très important dans l’attractivité du produit auprès des fumeurs.

Une méta-analyse réalisée par l’Université de Toronto aurait révélé que l’e-cigarette n’est pas le dispositif le plus efficace pour le sevrage tabagique dans la durée. Elle augmente seulement la probabilité d’abstinence au tabac lors du premier mois d’après leurs travaux.

NDLR : De nombreuses études démentent ces conclusions qu’elles soient australiennes, américaines, canadiennes, britanniques… 400.000 vapoteurs ont arrêté de fumer en France selon l’INPES et ils seraient 700.000 à avoir suivi le même chemin en Grande Bretagne selon ASH.

Enfin, le Professeur Sullivan de l’Université de l’Alabama aurait montré que les vapoteurs sont susceptibles d’être exposés à des produits chimiques comme le formaldehyde et l’acetaldehyde.

NDLR : Cette étude n’a eu pour l’instant que très peu d’écho contrairement à celle de Portland qui avait suscité un véritable tollé en  qualifiant la cigarette électronique de “5 à 15 fois plus cancérigènes que le tabac” dans certaines conditions d’utilisation. Les chercheurs n’avaient toutefois trouvé aucune traces de formaldéhyde dans la vapeur lorsque la cigarette électronique est utilisée dans des conditions normales.

[1] L’American Thoracic Society est l’une des organisations signataires d’un courrier  adressé au président des Etats-Unis et à la Food and Drug Administration (FDA),  véritable pamphlet contre la cigarette électronique, demandant l’accélération du processus d’encadrement du vaporisateur.

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