Plusieurs chercheurs australiens ont récemment déclaré qu’ils n’accepteraient pas d’argent en provenance de la fondation de Philip Morris.
De nouveaux chercheurs australiens s’opposent au tabac… et à la vape
Dans une récente déclaration, plusieurs scientifiques australiens ont indiqué qu’ils refuseraient les financements que lui propose la Foundation For A Smoke-Free World (FSFW), association à but non lucratif dont l’objectif est d’ « améliorer la santé mondiale en mettant fin au tabagisme ».
Pour David Thomas, professeur à la Menzies School of Health Research, cette association censée acter pour éliminer le tabagisme ne propose aucune réelle solution afin de « réduire les ventes de cigarettes combustibles » et se contente d’adopter une approche « presque entièrement axée sur la promotion de produits de remplacement comme les cigarettes électroniques », fait qu’il qualifie comme étant « clairement conforme aux intérêts commerciaux de PMI ».
La déclaration se conclut ainsi :
« Il n’est pas nécessaire de miner la crédibilité de la recherche australienne sur la lutte antitabac en acceptant un financement de la FSFW ou en travaillant avec elle ».
Une organisation controversée
Fondée en 2017, la FSFW a pour objectif d’ « accélérer les efforts mondiaux visant à réduire les effets du tabagisme sur la santé ainsi que le nombre de décès qui y sont liés, dans le but de l’éliminer le plus rapidement possible ».
Si ses intentions sont tout à fait louables, son principal problème concerne son financement puisqu’elle reçoit 80 millions de dollars chaque année en provenance de Philip Morris.
Étant financée par l’industrie du tabac, de nombreux chercheurs et universités refusent ainsi régulièrement de l’associer à leurs recherches, jusqu’à l’OMS qui a refusé de l’intégrer, parlant d’un « conflit d’intérêt fondamental entre l’industrie du tabac et la santé publique ».
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