Une association de défense du vapotage appelle la Commission européenne à inclure la réduction des risques dans son plan de lutte contre le cancer.

La vape mise au même niveau que le tabac

Il y a quelques jours, nous vous parlions du récent rapport réalisé par la Commission européenne dans le cadre du plan européen de lutte contre le cancer. Un plan qui, s’il présente des intentions tout à fait louables, semble faire l’impasse sur un élément pourtant primordial, celui du tabagisme. En effet, sur les 30 pages du document, ce sujet n’est évoqué que dans un seul chapitre, d’une longueur de 28 lignes. Un peu court pour parler d’un fléau qui est pourtant décrit comme « la première cause de cancer évitable », par la commission elle-même.

Afin d’atteindre son objectif d’une « génération sans tabac » d’ici à l’année 2040, la commission fait part de sa volonté « d’accorder la priorité à la protection des jeunes contre les effets nocifs du tabac et des produits connexes ».

Pour ce faire, elle décrit la fiscalité du tabac comme « l’un des instruments les plus efficaces » pour lutter contre sa consommation, notamment dans le but de dissuader les jeunes de commencer à fumer. Elle évoque également la future prise de « mesures décisives » en réexaminant la TPD et le cadre législatif relatif aux achats transfrontaliers de tabac par les particuliers.

Des mesures qu’elle souhaite accompagner de la mise en place d’un emballage neutre, d’une « interdiction totale des arômes », et de l’extension de la taxation aux nouveaux produits du tabac.

La réduction des risques oubliée

Pour l’Independant european vape alliance (IEVA), la Commission européenne fait fausse route. Citant le professeur Heino Stöver, de l’Institut allemand de recherche sur la dépendance de l’université des sciences appliquées de Francfort, elle l’accuse de se concentrer sur l’approche « arrêter ou mourir », en omettant entièrement le concept même de réduction des risques.

« Il est plus important que jamais d’utiliser tous les moyens à notre disposition pour réduire le taux de tabagisme. La réduction des dommages causés par le tabac est considérée comme une très bonne occasion de réduire sensiblement le nombre de fumeurs. C’est pourquoi elle doit être incluse dans un plan européen de lutte contre le cancer qui ait un impact », explique l’association.

Il ne reste désormais plus qu’à espérer que la commission entende ce message, et consulte les nombreuses études ayant démontré la réduction des risques offerte par la vaporisation par rapport au tabagisme, ou encore les travaux expliquant que les arômes dans la cigarette électronique jouent un rôle primordial dans le cadre du sevrage tabagique.

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