Dans un récent rapport, le ministère de la santé espagnol indique que vapoter est nocif, n’aide pas à arrêter de fumer, et que la cigarette électronique conduit au tabagisme.

De nombreuses études antivape prises pour preuve

Le 18 novembre dernier, le Ministerio de Sanidad, Consumo y Bienestar Social, a publié un rapport qui, selon l’association espagnole de défense du vapotage, Asociación GRUPO NR3, se positionne comme un véritable document anti-vape. Composé de 38 pages, celui-ci ne laisse en effet que peu de doutes concernant la position que compte désormais adopter le gouvernement espagnol, par rapport à la cigarette électronique.

Selon le ministère de la Santé, bien que les produits de la vape soient présentés comme étant « inoffensifs », ceux-ci présentent « un risque pour la santé », notamment associé à « l’utilisation et l’exposition » à l’aérosol qu’ils émettent.

 

Notre avis sur la question :

Personne ne dit que le vapotage est « inoffensif ». Avec le vaporisateur personnel, nous parlons de réduction des risques. Ainsi, si le plus sain reste encore de ne pas fumer et de ne pas vapoter, de nombreuses études scientifiques ont prouvé que passer du tabagisme au vapotage permet de grandement réduire les effets nocifs pour le corps.

 

Selon l’Espagne, les principaux effets du vapotage sont les suivants :

  • Des effets physiologiques négatifs similaires sur les voies respiratoires ont été constatés à court terme chez les vapoteurs et les fumeurs.
  • Des substances cancérigènes ont été trouvées dans des liquides et des aérosols provenant de cigarettes électroniques.
  • De nombreuses intoxications et effets indésirables liés à celles-ci ont été décrits, dont certains sont graves.
  • L’utilisation de ces produits génère des émissions de propylène glycol, de particules PM2,5, de nicotine et de substances cancérigènes qui peuvent contaminer les espaces clos avec les risques conséquents d’une exposition passive.

 

Notre avis sur la question :

Les seuls effets physiologiques rapportés par des études concernant le vapotage sont une sensation d’irritation de la gorge et de la bouche, ainsi qu’une sécheresse de ces zones. Le tabagisme, lui, est connu pour être responsable de nombreux cancers, favoriser certains problèmes bucco-dentaires, accélérer le vieillissement de la peau, retarder la cicatrisation en cas de blessure, etc.

Concernant les substances cancérigènes présentes dans les produits du vapotage, si l’on se réfère au dernier rapport de l’ANSES, seuls 3 % des produits disponibles sur le marché français contiendraient ce type d’ingrédients. Les produits du tabac, eux, en contiennent dans 100 % des cas.

Enfin, de nombreux travaux scientifiques ont démontré que le vapotage passif n’existe pas.

 

Mais le ministère de la Santé ne s’arrête pas là. En effet, il déclare également que rien ne prouve que vapoter aide à arrêter de fumer, en plus d’affirmer que la cigarette électronique peut être une porte d’entrée vers le tabagisme.

 

Notre avis sur la question :

Là encore, le Ministerio de Sanidad, Consumo y Bienestar Social fait fausse route. Plusieurs études ont démontré que la cigarette électronique est deux fois plus efficace que les autres substituts nicotiniques, pour se sevrer du tabagisme.

À propos de la théorie de la passerelle, est-il vraiment nécessaire de rappeler, une fois encore, que plusieurs dizaines d’études ont prouvé qu’elle n’existait pas ?

 

Selon les dernières statistiques disponibles, plus de 8,6 millions de personnes continuent de fumer quotidiennement en Espagne. Entre ses habitants et ceux des pays frontaliers qui viennent se fournir dans le pays, le tabac rapporterait plus de 12 milliards d’euros à l’État chaque année.

Le reste de l’actualité espagnole

Annonce