Un e-liquide d’une contenance de 30 ml devrait voir son prix augmenter de 7 $.

Le DIY également frappé

Vue aérienne d'un quartier de Toronto

Vue aérienne d’un quartier de Toronto, au Canada

Voilà quelque temps que l’actualité de la vape au Canada était calme. Depuis mai 2019 et la décision du gouvernement d’interdire le vapotage dans les lieux publics fermés, d’obliger les vape shops à se faire si discrets qu’ils ressemblent à des maisons closes, et de rendre illégale la publicité pour les produits de la vape, rien n’avait plus troublé cette apparente paix législative, pourtant si décriée par les associations de protection de la cigarette électronique. Rien, pas même la tentative de faire reculer le gouvernement via un procès en appel, jugé en novembre 2021, et rejeté. Aujourd’hui, enfin, les choses pourraient évoluer, et de l’une des pires manières qui puissent être. 

Il y a quelques jours, le gouvernement canadien a proposé la première taxe fédérale sur les produits du vapotage, dans son budget 2022. Si cette dernière est adoptée telle qu’elle par le parlement, elle devrait entrer en vigueur dès le 1er octobre prochain, et verrait le tarif de tous les produits de la vape contenant de la nicotine, largement augmenter. 

Les décideurs politiques locaux souhaitent en effet imposer une taxe de 1 $ par 2 ml pour les premiers 10 ml, puis de 1 $ supplémentaire par 10 ml additionnels. Autrement dit, un flacon d’e-liquide de 30 ml coûterait 7 $ supplémentaires, et 10 $ de plus pour une bouteille de 60 ml. Pire encore, pour les adeptes du DIY, la taxe sur une bouteille de 1 L de nicotine serait de… 104 $. 

La première journée de débats à ce sujet a eu lieu vendredi dernier. Désormais, il faudra attendre la fin du mois d’avril, ou le début du mois de mai, avant d’obtenir confirmation que cette nouvelle taxe entre bel et bien en vigueur. Éloignant ainsi, encore un peu, les fumeurs canadiens d’une possibilité de se sevrer de leur tabagisme.

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