Un antivape notoire qui a, par le passé, fait part de sa volonté d’interdire les arômes et de réglementer la cigarette électronique comme un médicament.
Une grande carrière et d’étroits liens avec l’industrie pharmaceutique
Né en 1951 à Anderson, en Caroline du Sud, Califf démarre sa carrière professionnelle en tant que professeur de cardiologie à la faculté de médecine de la Duke University. Il dirige à l’époque de nombreuses études et devient, en 2015, vice-chancelier de la recherche clinique et translationnelle et directeur du Duke Translational Medicine Institute (DTMI). Reconnu par l’Institute for Scientific Information comme l’un des 10 auteurs médicaux les plus cités, avec plus de 1 200 publications évaluées par des pairs, il est un pilier de la recherche mondial.
Malgré un CV impressionnant, selon Forbes, quelque chose l’aurait empêché, en 2009, d’occuper le poste qui lui a été finalement attribué aujourd’hui : ses étroits liens avec l’industrie pharmaceutique. Parmi les entreprises du secteur par lesquelles il aurait été rémunéré : Merck Sharp & Dohme, Johnson & Johnson, GlaxoSmithKline, AstraZeneca et Eli Lilly par ProPublica, Amgen, F. Hoffmann-La Roche AG, Janssen Pharmaceutica, Daiichi Sankyo, Sanofi-Aventis, Bristol-Myers Squibb et d’autres. Il a même occupé le poste de directeur de Portola Pharmaceuticals de 2012 à 2015.
Des idées d’un autre temps sur la cigarette électronique
Lorsque la FDA a été chargée de la régulation des produits de la vape (le 8 août 2016), Robert Califf était à l’époque son commissaire. Ayant publiquement soutenu la réglementation de la cigarette électronique, il s’est plaint, peu après son entrée en vigueur, que la Maison-Blanche n’ait pas accepté l’interdiction des arômes que l’agence souhaitait.
En 2019, en plein cœur de l’épidémie de maladies pulmonaires (EVALI) qui touchait des vapoteurs aux États-Unis, Califf suggérait d’interdire les arômes dans la vape afin de traiter le problème.
Il est également reconnu comme un soutien d’une réglementation qui transformerait le vapotage en médicament, et l’interdirait hors prescription médicale, comme c’est par exemple le cas en Australie.
De quoi inquiéter les vapoteurs américains concernant le futur de l’outil de sevrage tabagique le plus efficace du marché selon une méta-analyse réalisée par la célèbre organisation Cochrane.
Le reste de l’actualité aux USA