Seul 1 américain sur 5 penserait que la vape est moins dangereuse que le tabagisme. Une méconnaissance du sujet dont les médias pourraient bien être responsables.

La moitié des américains considèrent que la vape et le tabac sont aussi dangereux

Selon une récente enquête réalisée par Rasmussen Reports, cabinet de sondage américain, la vape continuerait d’avoir une très mauvaise image aux États-Unis. 

Réalisé sur un échantillon représentatif de la population américaine composé de 1 000 personnes, le sondage révèlerait en effet que seuls 20 % des Américains considéreraient la vape comme étant moins nocive que la consommation de tabac, tandis que 50 % d’entre eux la penseraient aussi nocive, et que 13 % l’imagineraient même pire. 

Les 17 % manquants n’ayant pas d’opinion sur le sujet. 

La faute des médias ? 

Pour le site américain ChurnMag ayant rapporté l’information, « ces chiffres témoignent d’un écart important entre ce que les gens croient des médias et ce que les études et les rapports nous disent (…) L’ignorance répandue sur le sujet de la vape, en particulier en Amérique, semblant provenir de la sélection des médias ». 

Il faut dire que la plupart des médias généralistes ont depuis maintenant plusieurs années, et dans le monde entier, pris la malheureuse habitude de relayer toutes les informations négatives sur le sujet. 

Une explosion d’accu due à l’imprudence d’un vapoteur ? Vite, sortons un article ! Une étude réalisée à l’aide d’une méthodologie plus que douteuse, mais décrivant la vape comme étant dangereuse ? Dépêchons-nous, écrivons un papier ! 

Un rapport de 113 pages mettant en lumière que la vape serait au moins 95 % moins nocive que la consommation de tabac ? Bof, à quoi bon en parler, après tout, sauver des vies ne fait pas vendre… 

Une étude [1] indiquant que « l’utilisation de cigarettes électroniques comme alternative aux cigarettes traditionnelles (…) réduit le risque de cancer du poumon d’environ 4×10-1 à environ 7×10-6 (40 000 cas supplémentaires (ndlr : pour le tabac) contre 0,7 cas supplémentaires (ndlr : pour la vape) sur une population de 100 000 habitants) », soit un risque réduit 57 000 fois, pourquoi en parler ?

A une époque où la plupart des gouvernements commencent à prendre conscience des problèmes que peuvent créer les fake news, peut-être serait-il temps de combattre celles colportées par les médias faisant croire à la population que la vape est aussi, sinon plus dangereuse, que les cigarettes de tabac. 


[1] Scungio, Mauro, et al. “Measurements of Electronic Cigarette-Generated Particles for the Evaluation of Lung Cancer Risk of Active and Passive Users.” NeuroImage, Academic Press, 18 Oct. 2017, https://doi.org/10.1016/j.jaerosci.2017.10.006.

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