Le fabricant s’est engagé à verser 40 millions de dollars à l’État de Caroline du Nord. Des fonds qui devraient servir à l’aide à l’arrêt du vapotage.

Le géant du pod plie l’échine

Homme avec des menottes qui tient des billets dans sa mainDepuis plusieurs années maintenant, les États-Unis ne cessent de se battre contre un fléau d’un nouveau genre : le vapotage des mineurs. Si plusieurs études ont démontré que le taux de tabagisme de cette population a décroît depuis l’apparition sur le marché de la cigarette électronique, force est de constater qu’outre-Atlantique, l’utilisation d’une vapoteuse est aussi devenue une mode. Une mode que la Food and Drug Administration cherche à endiguer par tous les moyens, y compris les plus improbables comme lors de cette récente collaboration avec le célèbre éditeur de comics, Marvel, qui a pour l’occasion réalisé une série d’animation présentant le vaporisateur personnel comme un outil qui transforme les élèves d’un lycée en zombies.

Si l’intégralité du secteur de la vape est globalement ciblée par plusieurs institutions de santé du pays, un fabricant l’est plus que les autres : Juul. De nombreuses fois accusée d’avoir grandement participé à l’augmentation du nombre de jeunes qui vapotent, l’entreprise a, semble-t-il, cette fois-ci reconnu ses torts auprès de l’État de Caroline du Nord.

Pendant des années, Juul a ciblé les jeunes, y compris les adolescents, avec sa e-cigarette hautement addictive. Il a allumé l'étincelle et attisé les flammes d'une épidémie de vapotage chez nos enfants - une épidémie que l'on peut observer dans n'importe quel lycée de Caroline du Nord.<span class="su-quote-cite">Procureur général Josh Stein</span>

Juul, ainsi accusé d’avoir provoqué une épidémie de vapotage chez les adolescents qui est née de sa cupidité, s’est engagé à arrêter le marketing de ses produits censé attirer les personnes âgées de moins de 21 ans, stopper la publicité sur les réseaux sociaux, ne pas utiliser d’allégations comparant les effets sur la santé de ses produits par rapport à ceux des cigarettes combustibles, ou encore ne pas vendre le moindre produit à des personnes dont l’âge n’a pas été vérifié au préalable, par un organisme indépendant.

Cette victoire contribuera grandement à empêcher les produits Juul de tomber entre les mains des enfants, à empêcher les vapeurs chimiques de pénétrer dans leurs poumons et à empêcher la nicotine d'empoisonner et de rendre dépendant leur cerveau.<span class="su-quote-cite">Procureur général Josh Stein</span>

En plus de ces mesures et de quelques autres, le géant du pod a également conclu un accord avec le procureur général qui l’obligera à payer la somme de 40 millions de dollars à l’État. Somme dont l’intégralité devrait servir à financer des programmes d’aide à l’arrêt du vapotage, prévenir la dépendance à la cigarette électronique, mais également à mener des recherches sur ces nouveaux produits du tabac.

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