Les menaces qui pèsent sur la cigarette électronique sont loin d'être terminées

Les menaces qui pèsent sur la cigarette électronique sont loin d’être terminées

La plus grosse crainte des vapoteurs a été écartée ce mardi, après le vote des eurodéputés contre un amendement destiné à confier l’exclusivité de la vente des cigarettes électroniques aux pharmaciens.

Néanmoins, cela ne signifie pas que le combat contre le tabac est d’ores et déjà gagné.

Il faut savoir qu’un dialogue entre le Parlement, le Conseil de l’Union et la commission Européenne va s’opérer afin de présenter des amendements pour la première lecture au Conseil programmée en décembre. En outre, il est possible que certains pays-membres légifèrent de manière plus stricte sur les produits de la cigarette électronique dans les mois et les années à venir.

Les fabricants d’e-cigarette et les vapoteurs doivent aussi faire face à la menace des…buralistes !

Ces derniers veulent en effet « mettre la main sur le marché » comme le titrait Losange, le magazine qui leur est dédié (édition de septembre).

L’un d’entre eux a même assigné en référé un point de vente de cigarette électronique, affirmant que ce dernier s’adonnait à de la publicité en faveur du tabac, et qu’il s’agissait donc d’une concurrence déloyale.

L’interdiction de la publicité en faveur de la cigarette électronique est également problématique.

Le site Atlantico explique les détails de de l’amendement 170 du groupe ALDE, cosigné par les groupes PPE et ECR.

Interdire la promotion du produit au même titre que le tabac impliquerait-il de ne plus pouvoir informer le fumeur sur cette méthode de réduction des risques ? Ne faudrait-il pas plutôt lui apporter un cadre précis et adapté ?

Le professeur Bertrand Dautzenberg, qui a contribué au rapport de l’OFT remis à Marisol Touraine, explique qu’il « faut donc une législation réactive que ne peut offrir l’Europe, qui vote en 2013 une directive qui sera pleinement applicable en 2018. »

Les enjeux autour de la cigarette électronique n’intéressent pas seulement les utilisateurs ou les acteurs qui tentent de limiter sa diffusion.

Un groupe de citoyens cherche à organiser une « réflexion indépendante et équilibrée sur les questions de société posées par la cigarette électronique », et s’est fixé comme objectif de parvenir à l’auto-saisine du Conseil consultatif national d’éthique (CCNE), un organe au rôle consultatif qui pourrait contribuer à éclairer encore un peu plus les questions autour de ce produit.



Source : http://www.atlantico.fr/decryptage/cigarette-electronique-bataille-ne-fait-que-commencer-stephane-sandeau-gruber-864802.html

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