Une mauvaise nouvelle pour les associations de défense du vapotage et les consommateurs, pour qui un marché noir va se créer.

 

Mise à jour 1er novembre 2023 : l’interdiction est entrée en application aujourd’hui.

 

Une décision décriée

drapeau canada

Le ministre de la Santé parle d’une mesure destinée à protéger la santé publique.

Hier, mercredi 19 avril, Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux de Québec, a déposé un projet de loi dont la mesure principale sera l’interdiction des arômes dans les e-liquides de vaping. Une fois mise en application, normalement cet été, cette nouvelle réglementation n’autorisera plus que les produits contenant un arôme de tabac. « « Interdiction de vendre, d’offrir en vente ou de distribuer un produit du tabac comportant une saveur ou un arôme autre que ceux du tabac, à la cigarette électronique ou à tout autre dispositif de cette nature, y compris à leurs composantes et à leurs accessoires », note ainsi la nouvelle loi (au format PDF). 

Le ministre justifie sa décision dans un communiqué en expliquant qu’avec elle, « nous visons à réduire les effets néfastes et préoccupants du vapotage dans la population, et plus particulièrement chez les jeunes (…) L’encadrement du vapotage est une action concrète pour favoriser de saines habitudes de vie et améliorer la santé de la population »

Comme il est de coutume, les réactions à cette nouvelle loi sont partagées. Tandis que certaines associations de lutte contre le tabagisme la saluent, d’autres en parlent comme d’une absurdité. « Je vais attendre l’appel de tous les journalistes lors du premier empoisonnement par produit frelaté acheté sur le marché noir », s’indigne par exemple Valérie Gallant, porte-parole de la Coalition des droits des vapoteurs du Québec (CDVQ). L’industrie du tabac n’est pas en reste puisqu’Imperial Tobacco Canana a également réagi en indiquant que « le Québec ignore les faits et la science et adopte une approche paternaliste qui aura un effet négatif sur la santé publique »

De son côté, Daniel Marien, directeur de l’Association des représentants de l’industrie du vapotage, se questionne sur les répercussions économiques de la mesure. « Les ministres économiques, Pierre Fitzgibbon et Christopher Skeete, ont-ils prévu un plan de sauvetage pour préserver les emplois et un programme de compensations pour atténuer l’impact des fermetures en région ? », questionne-t-il. Avant d’indiquer qu’en Nouvelle-Écosse, autre province du pays qui a interdit les arômes en 2020, « il y a 44% des boutiques qui ont fermé en 60 jours ».

Reste la question que tous se posent désormais : comment les vapoteurs vont-ils pouvoir se procurer les e-liquides de leur choix, si ce n’est en passant par le marché noir, avec tous les risques sanitaires que cette pratique comprend ?

Les dernières actualités au Canada

Annonce