Jeanne Pollès, Présidente de Philips Morris France, s’est récemment exprimée lors d’une interview radiophonique, l’occasion pour elle de faire part de la vision de son entreprise pour un monde « sans fumée ».
« Des solutions existent à la problématique de la cigarette »
L’interview, dirigée par le journaliste Dimitri Pavlenko, démarre lorsque l’homme parle de l’industrie du tabac comme de la « grande muette de l’économie ».
Jeanne Pollès réagit :
« C’est moins le cas aujourd’hui, parce que nous portons une vision qui est un monde sans fumée, parce que des solutions existent à la problématique de la cigarette. Chacun s’accorde à dire que les méfaits du tabac viennent principalement du fait qu’il y a combustion. Les innovations d’aujourd’hui, ce sont des produits avec du tabac qu’on chauffe et aussi des produits avec de la nicotine, les cigarettes électroniques ».
La directrice s’exprime ensuite sur l’iQos, le produit du tabac chauffé de l’entreprise, en rappelant que sa société a investi « plus de 4,5 milliards de dollars pour le développement de produits basés sur la science et l’innovation » sans oublier de rappeler au passage que selon certaines études (pour la très grande majorité dirigée par PMI), les émissions toxiques qu’il dégagerait seraient « réduites à hauteur de 95 % ».
Jeanne Pollès juge également, concernant le prix du tabac dans notre pays, que « la réglementation qui est une des plus extrêmes au monde », « les niveaux de prix » et « bientôt la trajectoire vers le paquet à 10 euros », sont des choses positives puisque tous ces éléments « aident certaines personnes à arrêter de fumer la cigarette traditionnelle », ce qui est « très bien » et même, ce qu’il « a de mieux ».
S’ensuit un refrain concernant le rôle que doit jouer le gouvernement afin de transmettre aux citoyens l’information expliquant « qu’il existe de meilleures alternatives » à la cigarette de tabac.
Elle continue en partageant sa vision du lobbying, qu’elle décrit comme « un échange d’informations entre gens qui prennent des décisions », avant de conclure :
« Philip Morris se met à parler parce qu’on a des solutions à la problématique de la cigarette. Et on doit pouvoir créer un monde sans fumée ».
Une société finalement prise de schizophrénie, tout comme la santé publique accroc aux taxes d’ailleurs, qui vise toujours dans son développement sans fin à renforcer ses rentrées de liquidités via la croissance de ses « produits à nocivité potentiellement réduite » tout en assurant le renforcement de ses « produits combustibles ».
Pour un monde sans fumée, il faudra attendre un peu.
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