Si le pays ne souhaite pas interdire les puffs, c’est parce qu’il compte s’en prendre à l’ensemble du vapotage.
Le pire est à venir
Si les défenseurs de ces produits pouvaient être tentés de se réjouir, le ministère souhaite, en réalité, aller plus loin qu’une simple interdiction des puffs. « D’un point de vue santé, ces produits contiennent de fortes doses de nicotine, ce qui favorise une dépendance rapide, en particulier chez les jeunes, et les conduit potentiellement vers d’autres formes de consommation de tabac », expliquerait-il. Avant de préciser son idée qui consisterait à adopter une approche qui inclurait l’ensemble des produits du vapotage et serait ainsi « plus cohérente dans la résolution de ces problèmes ». Autrement dit, si le Luxembourg ne s’en prend pas aux cigarettes électroniques jetables, c’est simplement, car il projette de s’en prendre à l’ensemble du vapotage.
Depuis le 1er octobre 2024, les fabricants d’e-liquides luxembourgeois sont taxés à hauteur de 120 € par litre. Les sachets de nicotine, quant à eux, sont taxés à hauteur de 22 € par kilo. Les produits du tabac chauffé devraient aussi être prochainement touchés, avec l’étude en cours d’un projet de loi qui leur retirerait certaines exemptions. Tout comme les sachets de nicotine dans lesquels certains arômes seraient interdits, et le taux de nicotine limité. Un projet de loi qui poursuit toujours son processus législatif, mais dans lequel la vape n’est pas citée. Maintenant, on comprend mieux pourquoi.
En parallèle de ces nombreuses mesures qui s’attaquent à divers outils de réduction du risque tabagique, le pays continue de vendre ses paquets de cigarettes à 5,50 €, soit 56 % moins cher qu’en France, ou 36 % de moins qu’en Allemagne. Une politique qui lui permet de profiter des frontaliers qui viennent faire leurs courses dans le pays et qui, si l’on en croit cette dirigeante d’un centre commercial E. Leclerc (où la vente de cigarettes est autorisée, N.D.L.R.), est une pratique en hausse.
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