Quelques semaines après le Michigan, le gouverneur de New York a récemment indiqué qu’il allait mettre en place diverses « mesures d’urgence » afin d’interdire la vente de produits de la vape aromatisés. New York devrait ainsi devenir le second Etat américain à complètement bannir les e-liquides aromatisés à autre chose qu’au tabac ou à la menthe.

Vapoter est « dangereux »

L’année dernière, San Francisco devenait la première ville américaine à interdire les e-liquides aromatisés. Une mesure que les décideurs locaux appliquaient afin de protéger les jeunes de l’effet passerelle, prétextant qu’une étude avait révélé que les mineurs qui utilisent un vaporisateur personnel ont trois à quatre fois plus de chances que les autres, de se mettre à utiliser des produits du tabac.

Un mois après cette décision, un projet de loi était créé dans l’Etat de New York, qui visait à interdire les e-liquides aromatisés à des arômes autres que le tabac ou la menthe. Un projet qui n’avait pas abouti à l’époque.

Toutefois, depuis la déclaration de centaines de cas de pneumonie lipidique à travers tout le pays, dont 64 cas confirmés dans l’Etat, la situation a considérablement changé.

Ainsi, hier, Andrew M. Cuomo, gouverneur de New York, a annoncé qu’il allait « prendre des mesures d’urgence cette semaine pour interdire rapidement la vente de cigarettes électroniques aromatisées ».

S’exprimant depuis son bureau, le responsable a décrit une « crise de santé croissante » et indiqué que « le vapotage est dangereux », tout en martelant que « personne ne peut dire que l’utilisation à long terme de la vape – durant laquelle vous inhalez de la vapeur et des produits chimiques – est saine ».

Une mesure à effet immédiat

Le gouverneur a ainsi demandé au Conseil de santé publique et de planification de se réunir afin d’émettre un règlement d’urgence pour interdire la vente des produits de la vape aromatisés, à autre chose qu’au tabac ou à la menthe. Un règlement qui, lorsqu’il aura été rédigé, prendra effet immédiatement.

Pour le Dr Zucker, commissaire à la santé de l’Etat, il faut s’attaquer à ce problème « aussi vite que possible ».

L’annonce de cette mesure a suscité de nombreuses réactions.

Tandis que l’American Lung Association a regretté que les produits à la menthe ne soient pas interdits également, et indiqué que le gouverneur manquait ici l’occasion de « prendre des mesures décisives », Juul a indiqué prendre connaissance de cette nouveauté et s’y plier tout en l’encourageant.

Du côté de la vaposphère, Amit Patel, 38 ans, employé d’un vape shop, a indiqué que cette mesure signifie la mort de son entreprise, dont 70 % du chiffre d’affaires provient de la vente d’e-liquides aromatisés.

Pour Douglas Horowitz, 27 ans, vapoteur depuis 6 mois, la « peur de devoir recommencer à fumer des cigarettes ordinaires » est bien présente.

New York devrait ainsi devenir le second Etat américain à interdire les produits de la vape aromatisés, quelques semaines après le Michigan.

New York fait partie des douze Etats les plus endettés aux USA suite à la mise en gage de ses tobacco bonds.

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