En pleine “Semaine pour un Québec sans tabac”, le Dr Ostiguy dévoile dans le quotidien La Presse les résultats d’une étude de l’institut thoracique de Montréal à paraître ce vendredi.
Son équipe a suivi 179 nouveaux patients dont la santé requérait l’abandon rapide du tabac. Au bout de 30 jours, 43% de ceux qui avaient choisi la cigarette électronique avaient arrêté de fumer, contre 31% de ceux qui avaient opté pour des dispositifs classiques et reconnus (patchs, gommes, inhalateurs de nicotine)
Pour le Dr Ostiguy, la cigarette électronique est “très efficace pour cesser de fumer ou pour diminuer sa consommation” et devrait “faire partie des solutions proposées aux patients pour arrêter de fumer”. Il s’inquiète d’un excès de prudence des autorités alors qu’on “sait que les effets sur la santé des cigarettes électroniques sont de 500 à 1000 fois moindres que ceux de la cigarette conventionnelle».
La santé publique québécoise, quant à elle, craint que la cigarette électronique ne soit une «porte d’entrée» vers le tabagisme pour les jeunes. Le Dr Ostiguy oppose à cet argument habituel les études européennes qui ont montré que seulement 1% des jeunes adeptes de la cigarette électronique n’étaient pas déjà des fumeurs. Pour lui, la vente des cigarettes électroniques doit être permise et encadrée pour disposer de produits de qualité.
Pour l’instant, le directeur national de santé publique «invite la population à s’abstenir de consommer les cigarettes électroniques ainsi que tous les autres produits comparables, qu’ils contiennent ou non de la nicotine, jusqu’à ce que soient mieux compris les impacts de leur consommation sur la santé».