Le ministre de la Santé a annoncé que certaines lois antitabac s’appliqueraient désormais à la cigarette électronique et au tabac chauffé.
Un discours hors-sol
Il y a quelques jours, Orazio Schillaci, ministre italien de la Santé, a annoncé de nouvelles mesures destinées à atteindre l’objectif du plan européen de lutte contre le cancer. Outre la prolongation de l’interdiction de fumer dans les lieux publics, intérieurs comme extérieurs, où se trouvent des mineurs et/ou des femmes enceintes, le ministre a indiqué que cette règle s’appliquerait désormais, également, à la cigarette électronique et au tabac chauffé.
« Des mesures devront être prises pour garantir à tous les citoyens une protection maximale de leur santé, un droit fondamental de l’individu et un intérêt de la communauté », a-t-il expliqué. Avant de faire part de ses préoccupations concernant « la diffusion sans cesse croissante de nouveaux produits sur le marché et les preuves croissantes de leurs effets nocifs possibles sur la santé ».
Un discours qui ignore les nombreuses données scientifiques qui indiquent que le vapotage serait beaucoup moins nocif que le tabagisme, et que l’exposition secondaire à la vapeur d’une e-cigarette aurait des effets négligeables sur la santé.
L’année dernière, à l’occasion de la Journée mondiale sans tabac, un rapport sur le taux de prévalence tabagique en Italie faisait état d’une augmentation de 800 000 fumeurs au cours des 2 dernières années. Un fait qui n’a pas empêché Girolamo Sirchia, ex-ministre de la Santé du pays, de déclarer il y a quelques jours que le gouvernement se devait d’aller plus vite pour faire avancer l’agenda antitabac, en particulier concernant les produits que « les multinationales ont inventés pour se différencier et reconquérir le marché, tels que les cigarettes électroniques et les produits du tabac chauffés ».
Chaque année, plus de 93 000 Italiens mourraient du tabagisme.
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