Le pays est désormais celui où la cigarette électronique est la plus lourdement taxée dans le monde.

Les liquides deviennent financièrement inaccessibles 

Depuis toujours, Israël se montre particulièrement fermé à la réduction du risque tabagique par le biais d’utilisation d’outils moins nocifs tels que la cigarette électronique. En 2014 déjà, le ministère de la Santé local faisait part de sa volonté d’interdire le vapotage, accusant le vaporisateur personnel de contenir de nombreux produits cancérogènes, plus de nicotine que les cigarettes de tabac, et accusait également le propylène glycol (PG) de pouvoir créer des problèmes respiratoires. Même si cette interdiction n’a finalement pas vu le jour, les décideurs politiques ont continué de se montrer particulièrement hostiles par rapport à la vaporisation. En 2019 par exemple, l’État interdisait la commercialisation de produits Juul sur son territoire. 

Il y a quelques jours, la commission des finances s’est exprimée sur l’épineuse question du vapotage en annonçant qu’elle venait d’approuver une nouvelle taxe sur la cigarette électronique, proposée par le ministère de la Santé, et acceptée par le ministère des Finances, en novembre dernier. 

Ainsi, en Israël, une taxe de 270 % du prix de gros sera bientôt imposée à tous les produits de la vape. De plus, tous les e-liquides seront également taxés à hauteur de 15,6 nouveaux shekels israéliens (NSI) par millilitre, soit 4,39 €.

Le prix d’un flacon de 50 ml d’e-liquide verra ainsi son tarif augmenter de près de 220 €, et ce, sans compter la taxe de 270 % du prix de gros, appliquée en amont. Pour le ministère de la Santé, qui a réagi à cette annonce, cette taxe n’est toujours pas assez élevée. Celui-ci demandait en effet qu’elle soit initialement plus haute de 30 %.

« Nous sommes aux prises avec le phénomène du tabagisme chez les jeunes. L’utilisation des cigarettes électroniques est maintenant une porte d’entrée facile dans le monde du tabagisme. Les données des écoles sont choquantes, la facilité avec laquelle les cigarettes [électroniques] peuvent être obtenues et leurs prix accessibles rendent l’ensemble de l’entreprise volatile, addictive et dangereuse pour la santé » a déclaré le président du comité et député Alex Kushner.

Avant d’ajouter : 

« L’imposition de la taxe est un mouvement coordonné entre l’administration fiscale et le ministère de la Santé visant à réduire la consommation de cigarettes électroniques qui augmentent le risque de maladies cardiaques et respiratoires ».

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