Le gouvernement indien envisage d’interdire la vente des cigarettes électroniques. Un projet que redoute les professionnels du secteur, y compris les cigarettiers dont les produits sans combustion pourraient également être écartés du marché.
Une confusion utile entre tabac chauffé et produits de la vape
Tobacco Institute of India (TII), une organisation représentant un peu plus de 90% des professionnels du tabac en Inde, s’inquiète d’un projet de loi visant à empêcher la distribution des cigarettes électroniques, ou plutôt des systèmes électroniques qui délivrent de la nicotine (ENDS), un terme utilisé par diverses organismes de réglementation et par des organisations de santé comme l’OMS. Le Tobacco Institute of India, pourtant exclusivement axé sur le tabac, a notamment indiqué que l’interdiction de vente de ces dispositifs favoriserait le développement d’un marché noir.
Le communiqué de presse de cet organisme conduit certains journaux à faire l’amalgame direct avec les produits du tabac alternatifs, comme celui de Philip Morris International qui a doublé son stock de produits au Japon. Cet industriel affirme avoir réussi à convertir 2,9 millions de fumeurs à son iQOS, du tabac à chauffer. Le gouvernement indien envisage de proscrire la vente de vapoteuses suite à la conclusion d’un comité d’experts qui prétendent que les cigarettes électroniques présentent des propriétés cancérigènes. L’interdiction de vente de ces dispositifs semble avoir été poussée par la Thaïlande lors de la dernière COP7.
Par ailleurs, le TII anticipe les effets sur l’économie de l’éventuel bannissement de la cigarette électronique dans son pays : “Cela mettrait fin à toute recherche et innovation dans ce domaine (…) et désavantagerait significativement l’Inde vis à vis des pays qui n’ont pas interdit le produit”.