Le cigarettier a présenté Omni, une ressource destinée à « saisir l’opportunité passionnante de construire un monde sans fumée ».

81 % du chiffre d’affaires de l’entreprise proviennent de la vente de tabac

Depuis quelques années, Philip Morris International (PMI), fabricant des célèbres cigarettes Marlboro, ne cesse de communiquer sur sa volonté de réduire les méfaits dus au tabagisme. Que ce soit par le biais de sa Foundation for a Smoke-Free World (rebaptisé depuis Global Action to End Smoking), son Tobacco Transformation Index, ou encore les nombreux discours de son PDG dont l’un des plus notables soulignait que « la place des cigarettes de tabac est dans un musée », le cigarettier s’est lancé dans une vaste campagne destinée à communiquer autour de sa « transformation ». Une transformation qu’il tente de faire passer pour une prise de conscience des méfaits de l’industrie mortifère dans laquelle il évolue, lorsqu’il ne s’agit en réalité que d’une tentative de sauver des profits qui ne cessent de décliner à mesure que les ventes de tabac diminuent. 

Jusqu’à présent, PMI était le seul cigarettier qui communiquait massivement sur sa soi-disant volonté d’aider les fumeurs du monde à se sevrer du  tabac. Il y a quelques jours, British American Tobacco l’a rejoint dans un projet similaire prenant la forme d’Omni, « une ressource fondée sur des preuves, accessible et dynamique qui montre comment la science et l’innovation peuvent se combiner pour parvenir à un monde sans fumée ». Une annonce réalisée dans le cadre du premier « forum sur la transformation » de l’entreprise, qui s’est tenu à Londres.

Pour l’instant, Omni prend la forme d’un document contenant pas moins de 377 pages qui présentent la vision de British American Tobacco pour un monde sans fumée, des réponses aux grandes questions sur la réduction du risque tabagique, le point sur les dangers du tabagisme et les avantages des produits sans combustion par rapport à lui, ou encore une présentation de la gamme des produits à risques réduits appartenant à BAT. Mais, comme l’explique le Dr James Murphy, directeur de la recherche et de la science du cigarettier, « ce n’est que le début ». D’après Kingsley Wheaton, directeur général de BAT, l’ambition de l’entreprise est de faire d’Omni, « une plateforme pour une conversation sociétale nécessaire fondée sur des preuves, un manifeste pour le changement et un mandat d’action. Le tout soutenu par des données scientifiques de la plus haute qualité et des preuves du monde réel ». Tout un programme. 

En 2023, le chiffre d’affaires de British American Tobacco dépassait les 32 milliards d’euros, dont plus de 26 milliards (81 %) provenaient de la vente de produits combustibles (voir le rapport financier). L’année dernière, grâce aux plus de 200 marques qu’il possède à travers le monde, le groupe a vendu 555 milliards de cigarettes. 

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