La SAS Alterna DJC Vapair fait partie des grands anciens de la vape française : présente sur le marché depuis 2013, elle a été pionnière dans bon nombre de domaines, toujours à sa façon, sans coup d’éclat, mais avec persévérance et toujours la même idée : satisfaire leurs clients.

© Vapair

Vapair, le souffle du Nord

La société Vapair est avant tout une histoire d’anciens fumeurs entrepreneurs des Hauts-de-France. Jean-Claude Delsart est le directeur général de la SAS, David Levoingt, son associé, est superviseur de la société, et Mathis Delsart, fils de Jean-Claude, directeur commercial.

C’est Jean-Claude Delsart qui nous raconte l’histoire. “Ça a commencé en 2013, explique-t-il. Tout a bien entendu commencé avec la découverte de la vape. À moi, elle a permis d’arrêter de fumer, et j’ai trouvé ce produit extraordinaire. Comme à ce moment-là de ma vie j’étais à un carrefour professionnel, j’avais envie de changer d’orientation, j’y ai vu l’opportunité d’en faire un métier, avec David, mon associé, qui était favorable à un changement de cap.”

La société se lance d’abord avec des magasins de détail. “On a ouvert des magasins dans le Nord, puis en Belgique. Nous étions les premiers Français à ouvrir des enseignes dans ce pays, et nous avons ouvert le tout premier vape shop de Wallonie.”

Se pose alors la question des produits, que Vapair résout en choisissant le lien direct et la multiplicité des contacts. “On a commencé à travailler avec la Chine et la Pologne, et avec quelques laboratoires français. À l’époque, il y avait très peu de liquidiers. C’est à cette époque qu’on a créé des liens privilégiés avec Flavour Power, par exemple.”

Mais Vapair ne se contente pas de ces destinations, et a à cœur d’aller chercher des perles à proposer à ses clients. “Avec mon associé, David, on a pensé que c’était une fenêtre ouverte vers d’autres pays. Nous sommes allés en Malaisie, aux Philippines, et nous avons mis en place des partenariats avec des producteurs. Tout cela s’est développé en même temps, c’était intéressant humainement et professionnellement : une aventure incroyable commençait pour nous.”

Avec de beaux succès : “C’est là que l’on a pu proposer des marques comme KXS ou Fizzy, qui nous a valu un Vapexpo Award en 2017.”

Juice 66 sur la route

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Parce qu’il y a un détail important à savoir sur Vapair : ce sont des fidèles de Vapexpo. “Nous n’avons jamais manqué une seule édition depuis 2013”, souligne Jean-Claude Delsart.

Salon important, donc, à plus d’un titre. “C’est lors du Vapexpo Las Vegas, en 2018, qu’on a eu l’idée de lancer notre propre marque. Nous avions la volonté d’avoir notre propre identité. J’avais fait un trip sur la célèbre Route 66, et le nom est venu comme ça, on a enlevé Road pour mettre Juice à la place.”

Juice 66 était né. “À partir de là, on a fait des liquides par rapport à nos expériences. Nous voulions travailler avec des arômes de tous les pays. Et, pour la conception, nous étions en contact avec de grands juice makers. J’avais été agent commercial pour Flavour Power et Lips, ce qui aide à tisser des liens.”

Las Vegas est donc le début d’une aventure qui continue encore aujourd’hui, et ça ne doit rien au hasard. “On a vu bon nombre de marques de liquides apparaître et disparaître tout aussi rapidement, souligne Jean-Claude Delsart. Pour durer, il faut avoir un réseau, et nous avons la chance de disposer d’une vingtaine de magasins. Ça, c’était une chance.”

Une vision personnelle

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Mais un bon réseau ne suffit pas : “La recette d’un liquide est très importante. La qualité des arômes également”. Et, surtout, Vapair conçoit son catalogue avec l’idée de pouvoir toucher tout le monde. “Nous allons avoir des gammes avec des arômes commerciaux ou tendance, de grande diffusion, et d’autres avec des arômes plus spécifiques. Ce qui explique que les tarifs varient en fonction des produits : certains arômes valent infiniment plus cher au kilo que d’autres.”

Et tout ceci crée une invitation au voyage au sein du catalogue Vapair. “Nous proposons des liquides qui plaisent au plus grand nombre, qui sont très demandés et qu’on s’attend à trouver dans un catalogue, et d’autres qui sont plus spécifiques, pour des vapoteurs passionnés, plus exigeants sur l’originalité, c’est là où on va plus facilement se différencier.”

La production est déléguée à des laboratoires extérieurs. “Nous n’avons pas d’atelier de production. Nous, on se concentre sur les recettes, en tant que juice maker, c’est ce qui compte pour moi. La production, il y a des gens qui savent faire, c’est un métier, et nous avons la chance d’avoir des entreprises nombreuses et compétentes.”

Première puff gourmande

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Vapair a innové encore une fois en 2022. “Nous avons été les premiers à faire une puff gourmande, explique Jean-Claude Delsart. Nous avons sorti le Ratz Rod en puff, quand ça a commencé à exploser. À l’époque, il y avait des frais, des fruités, des fruités frais, et nous, on a débarqué avec un gourmand.”

Pas par opportunité : “Le produit puff en lui-même ne soulevait pas notre enthousiasme, mais nous y avons vu autre chose : un objet marketing.” L’idée, faire vaper du Ratz Rod à des consommateurs qui n’en auraient peut-être pas commandé tout un flacon. “D’ailleurs, on en a offert beaucoup dans les commandes, en tant qu’échantillon.” Et l’idée a porté ses fruits, parce que bon nombre de clients ont ensuite commandé du Ratz Rod et exploré le reste de la gamme, cette fois-ci sur leur propre matériel.

“C’est une des particularités de la vape à laquelle nous prêtons attention, d’ailleurs : le rendu des liquides diffère selon le matériel, la valeur de la résistance, la puissance envoyée, la température de vaporisation, les matériaux utilisés, etc. En concevant nos liquides, nous les testons sur beaucoup de matériels différents, pour justement connaître ces différences.”

Une symphonie de gammes

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Tout catalogue qui se respecte a sa star, et vous l’attendiez : ses noix de pécan reposant sur un palet breton magnifié par du caramel au beurre salé, voici le Ratz Rod. “C’est notre classique, souligne Jean-Paul. Un liquide signature, mais il n’est pas le seul.”

“Nous avons plusieurs gammes, explique le DG. La gamme Vintage, présentée en 2022, qui rencontre son succès.” Présentée où ? “Au Vapexpo, bien sûr !”. Et chacun dans la société a sa gamme chouchou. “Je suis gourmand, donc j’ai créé la gamme KXS.” Laquelle gamme propose, entre autres, des liquides au chocolat blanc, ce qui n’est pas fréquent.

“Le chocolat blanc, se remémore Jean-Paul, est un arôme magnifique qui nous a donné du fil à retordre pendant des années pour que l’on sache avec quoi le marier.” Et on parlait de classiques qu’on s’attend à trouver. “La gamme Dinos est un très bon exemple. C’est une gamme commerciale, qui est devenue un incontournable, ce qui nous a surpris.”

Mais une d’entre elles a une histoire qui vaut le coup d’être racontée. “Nous nous différencions par notre image, là où d’autres choisissent des couleurs flashy, des mangas, etc. Et mon fils, qui est mathématiquement beaucoup plus jeune, me demandait régulièrement si l’imagerie du désert, de la Route 66, c’était pas un peu vieillot. Un jour, il a voulu créer sa propre gamme.”

Le jeune homme de 27 ans se met donc aux éprouvettes. “Ça lui a pris un an et demi pour sortir une gamme de cinq liquides, la Cyber 66. Le temps de trouver les idées de liquide, de les tester, de les tester avec les clients en boutique, de les ajuster, de créer tout le design. Créer une gamme, c’est tout sauf facile !”

Des plaisirs simples

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Jean-Claude Delsart est le juice maker principal. “Je travaille avec les juice makers des labos. Ce sont des gens incroyables. À chaque fois, j’apprends des choses, je m’imprègne des compétences des uns et des autres.”

Sur la création de liquide en elle-même, la recette est simple : “Il faut que ça explose ! Au premier essai, il faut qu’on soit séduits, là on va commencer à travailler dessus pour obtenir la recette parfaite.” L’idée, c’est que dès le premier mélange, le juice maker ait l’impression de tenir quelque chose. “Un très bon exemple, notre Paris-Brest de la gamme Rétro, c’est une tuerie. Dès qu’on l’a testé, on a su qu’on tenait quelque chose, et on l’a fait très vite, la recette est venue rapidement.”

Une des fiertés de Vapair est de se voir distribuer au-delà de ses magasins. “Aujourd’hui, nous sommes distribués par GFC, LVP, ADNS, JoshNoa&co, Arsène Valentin et dernièrement par Flavour Power. Mathis est sur le terrain de son côté, à prospecter de nouveaux clients.”

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Pourtant, l’objectif n’est pas de se développer à tout prix. “Il faut avoir un réseau pour durer, on l’a déjà dit, mais c’est important. Le marché est très difficile, et il y a tellement de juice makers qui apparaissent et disparaissent immédiatement. On en a vu qui se créaient et disparaissaient la même année. Nous sommes là depuis onze ans, ce qu’on veut, c’est être présents et apporter notre pierre à l’édifice.”

Et la référence, c’est encore le Vapexpo. “On le voit à notre stand, il y a toujours du passage, des gens qui vapent nos liquides et sont contents de venir discuter, de tester d’autres choses. Satisfaire nos clients, c’est notre principal objectif.”

Nous l’avons atténué dans la transcription de l’interview, mais ce thème de la satisfaction des clients, de tous les clients, est récurrent chez Vapair. Que ce soit le vapoteur classique à la recherche d’un frais fruité ou l’explorateur le plus audacieux à la recherche d’un gourmand différent, il y a une gamme Juice 66 pour vous.

Et la satisfaction pour Vapair, comme le souligne Jean-Claude Delsart, c’est : “Quand on va dans une boutique, et qu’on voit un de nos produits en rayon, ça nous fait plaisir, tout simplement.”

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