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USA : Peut-on sauver les finances d’un État grâce à la vape ?

Mis à jour le 6/04/2020 à 11h39
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Si la baisse des dotations de l’État aux collectivités territoriales pose problème en France, les États composant les USA rencontrent eux aussi leur lot de problèmes. Ainsi, afin d’augmenter son budget, un gouverneur américain souhaite taxer les produits de la vape à 80 %. 

Une proposition déjà rejetée en 2017

Rhode Island est le plus petit État des États-Unis. Avec à peine plus d’un million d’habitants, il est situé dans le Nord-Est du pays, coincé entre le Connecticut, le Massachusetts, et l’océan Atlantique. Bien que sa capitale soit nommée Providence, il semblerait que la terre en question soit très loin d’être providentielle pour les vapoteurs qui y habitent puisque son gouverneur, Gina Raimondo, souhaite y instaurer une taxe de 80 % pour tous les produits de la vape. 

C’est la deuxième année consécutive que le gouverneur propose l’instauration de cette taxe censée renflouer les caisses de l’État, et qui avait déjà été rejetée l’an passé. Mais pour nos confrères de Churnmag, si cette solution permettrait en effet de rapporter quelques deniers, elle ne serait absolument pas efficace dans le temps. 

Une taxe aux retombées négatives pour l’industrie de la vape 

Si plusieurs États, tels que le Kentucky ou la Pennsylvanie, ont déjà pensé à instaurer une taxe sur les produits de la vape afin d’en faire une potentielle nouvelle source de revenus, à l’ère du numérique, la solution ne semble pas fonctionner, et pire, semble être très mauvaise pour l’industrie qu’elle touche. 

En effet, l’instauration d’une taxe signifiant une hausse des prix conséquente, les vapoteurs de l’État touché pourraient bien tout simplement choisir de commander leurs produits sur internet, sur des sites se trouvant hors de l’État et n’appliquant pas la taxe en question. Cette action signifierait ainsi, non seulement que leur argent n’irait pas dans les caisses de l’État qui a instauré ladite taxe, mais aussi que la plupart des vapoteurs déserteraient les boutiques qui s’y trouvent, boutiques qui se verraient ainsi, à moyen terme, forcées de fermer leur porte par manque de clients. Ainsi, si l’instauration d’une taxe sur la vape rapporterait effectivement quelques dollars durant les premiers mois, la solution ne serait pas viable à long terme et se révélerait plus mauvaise qu’autre chose. 

En Pennsylvanie par exemple, suite à l’instauration d’une taxe de 40 % en 2016, si l’État s’est vu gagner près de 13 millions de dollars la première année, plus de 100 boutiques de vape ont fermé leur porte en parallèle.

Rhode Island devrait voter pour l’instauration, ou non, de cette taxe, dans les semaines à venir.