Elles auraient augmenté de près de 50 %. Le tabagisme, lui, aurait diminué de près de 2 %. Mais aucun parallèle n’est fait entre ces chiffres par les CDC.

Les arômes toujours aussi populaires

Augmentation ventes cigarettes électroniques États-Unis

L’augmentation du vapotage s’est faite en parallèle d’une diminution du tabagisme.

Il y a quelques jours, les Centers for disease control and prevention (CDC) ont publié une étude1 analysant les ventes de cigarettes électroniques aux États-Unis, entre les mois de janvier 2020 et décembre 2022. « Dans l’ensemble, les ventes unitaires ont augmenté de 46,6 % », note l’analyse, qui souligne que l’augmentation a été particulièrement marquée pour les produits aromatisés. « Les parts unitaires des produits aromatisés au tabac et à la menthe ont diminué (de 28,4 % à 20,1 % et de 10,1 % à 5,9 %, respectivement), tandis que les parts des ventes d’autres arômes ont augmenté (de 29,2 % à 41,3 %) », relèvent les CDC. À noter que les ventes dont il est question ne concernent que celles des détaillants physiques, hors vape shop. Les vapoteuses vendues par les boutiques spécialisées ou par le biais de canaux numériques ne sont donc pas comptabilisées, car leurs données n’étaient pas disponibles. 

Plus de 7 millions d’unités supplémentaires vendues chaque mois

Au total, ce serait donc 22,7 millions de vaporisateurs personnels qui auraient été vendus chaque mois aux États-Unis, au cours de la période étudiée, contre 15,5 millions avant celle-ci. 

Une augmentation des ventes qui n’a presque pas discontinué.

Les Puffs auraient d’ailleurs connu un succès tout particulier au cours des deux dernières années, leur vente étant passée de 24,7 % en janvier 2020 à 51,8 % en décembre 2022.

Les ventes de Puffs ont connu une croissance fulgurante.

Des restrictions seraient justifiées

Pour les CDC, « des restrictions complètes sur la vente de tous les produits du tabac aromatisés, y compris les cigarettes électroniques, les cigarettes mentholées et les cigares aromatisés, sont justifiées dans toutes les juridictions ». Les auteurs indiquent que ces stratégies, lorsqu’associées à d’autres comme des augmentations de prix, des politiques antitabac complètes « qui incluent les cigarettes électroniques », ainsi que des campagnes de contre-marketing, « devraient réduire l’initiation et la consommation chez les jeunes »

Ce que les Centers for disease control and prevention ne précisent pas dans cette étude, c’est qu’en parallèle de cette augmentation du nombre de vapoteurs aux USA, une diminution notable du tabagisme a été enregistrée. Il ne faut pourtant pas aller bien loin pour s’en rendre compte puisque les CDC eux-mêmes fournissent les chiffres sur leur site internet. 

Ainsi, si l’on choisit la période de janvier 2020 à décembre 2022, soit exactement la même que celle de leur analyse, on remarque que le taux de prévalence tabagique n’a fait que diminuer, passant de 13 % en janvier 2020 à 11,1 % en décembre 2022. Le taux le plus bas jamais enregistré aux USA depuis que ces données sont suivies, soit 1965. 

Et cette diminution ne date pas d’hier. En 2018 déjà, nous rapportions un taux de fumeurs aux États-Unis de 14 %, soit le plus bas jamais enregistré à cette époque. Quatre années plus tard, celui-ci n’a pas cessé de diminuer. Mais aucun parallèle n’a jamais été fait dans le pays entre l’augmentation du vapotage et la diminution du tabagisme.

 

Comme indiqué au bas de l’étude, l’organisation Bloomberg Philantropies a participé à sa rédaction. Peut-être de quoi expliquer les préconisations antivape qui y sont jointes, l’organisation du milliardaire étant un fervent allié de la lutte contre la cigarette électronique.

 


1 Ali FR, Seidenberg AB, Crane E, Seaman E, Tynan MA, Marynak K. E-cigarette Unit Sales by Product and Flavor Type, and Top-Selling Brands, United States, 2020–2022. MMWR Morb Mortal Wkly Rep 2023;72:672–677. DOI: http://dx.doi.org/10.15585/mmwr.mm7225a1

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