“Nous savons depuis des années que les gens fument pour la nicotine, mais meurent de la fumée” déclarent conjointement de nombreux médecins et experts en santé publique dans une lettre adressée cette semaine à l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

Plaidoyer pour la réduction des risques

"Déclaration d'experts en science de la nicotine et politiques de santé publique" à lire sur le site de Jacques Le Houezec

Déclaration d’experts en science de la nicotine et politiques de santé publiqueà lire sur le site de Jacques Le Houezec

A l’approche de la journée mondiale sans tabac, le balais des interventions médiatiques s’intensifie et annonce le départ d’une guerre informative devenue maintenant presque traditionnelle dans le monde du vaporisateur. Les thèses d’initiation au tabagisme et de normalisation de l’acte de fumer, qui nourrissent régulièrement les argumentaires anti-vape, se confrontent à la popularité grandissante et au profil toxicologique à faible risque de la cigarette électronique.

Larousse à l’appui, le Haut Conseil de la santé publique (HCSP), l’Alliance contre le tabac, l’association Droits des Non-Fumeurs (DNF) et la très puissante OMS semblent vouloir s’aligner sur la même trajectoire pour frapper en plein coeur la première méthode de réduction des risques pour le fumeur.

Alors que les chiffres du tabac reculent, les leaders d’opinion ne sont pas d’accord et plusieurs voix s’opposent. D’abord celle des consommateurs, qui répètent depuis des années que la cigarette électronique leur a permis avec succès de les écarter du tabac, et puis celle de ces experts, pour la plupart scientifiques, qui défendent une vision semble-t-il plus moderne de la lutte contre le tabagisme : celle de la réduction des risques.

L’OMS et les gouvernements nationaux devraient adopter une vision objective des arguments scientifiques, et ne pas accepter ou promouvoir les interprétations erronées des données diffusées par les média ou certains activistes.

Premier grand revers aux récents communiqués des groupes anti-tabac, la déclaration de ces experts internationaux tente de replacer les choses dans leur contexte en soutenant l’idée que “les 1,3 milliard de personnes qui fument actuellement pourraient faire beaucoup moins de mal à leur santé s’ils consommaient de la nicotine sous une forme à faible risque, non-combustible”.

Mais le concept dérange puisque la consommation de nicotine, seule responsable dans les esprits de la dépendance au tabac, est à bannir. Accepter que les gens puissent avoir des comportements à risques et les aider à en minimiser les conséquences est une vision qui ne semble toujours pas faire l’unanimité.

En soutenant des mesures restrictives qui empêchent le développement des produits à faible risque, ces experts craignent que les instances régulatrices puisse engendrer une “conséquence involontaire” qui pourrait au final protéger “les cigarettes de la concurrence des alternatives moins dangereuses”. Cette mise en garde fait partie de la liste des dix points fondamentaux défendus dans le communiqué.

Parmi les signataires les plus connus dans le monde de la vape on retrouvera l’appui de Jacques Le Houezec, Gérard Mathern, Konstantinos Farsalinos, Riccardo Polosa, Jean-François Etter, Chris Bullen, Antoine Flahault, Peter Hajek ou encore Murray Laugesen.

Cette lettre est à lire expressément sur le site de Jacques Le Houezec pour sa version française.
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