La deuxième édition du Sommet de la vape organisée cette semaine par l’association Sovape, a su cette année réunir une fois de plus des acteurs importants de la santé publique en France autour du sujet encore brûlant de la réduction des risques tabagiques. L’amphithéâtre Abbé-Grégoire du Conservatoire national des arts et métiers était moins bondé ce lundi 20 mars que l’an dernier, mais la pertinence de ce type d’événement ne s’apprécie pas à l’aune du nombre de participants.

Ensemble contre le tabagisme

La pertinence du choix des intervenants est bien plus intéressante à considérer pour qui voudra juger de la qualité de la rencontre. Qui aurait pu croire il y a quelques années de ça, que l’association DNF ou le CNCT accepteraient de venir discuter autour d’une même table avec des acteurs de la vape, de l’usage de la cigarette électronique dans les lieux publics ou de sa publicité alors que les deux organismes sont connus pour avoir tenu des positions réservées sur le produit pendant des années.

La vape, cette “nouvelle manière de fumer” que décrivait DNF il y a encore quatre ans, semble converger peu à peu dans une direction commune : celle de lutter contre le tabagisme.

Au-delà des désaccords, un respect mutuel et une volonté d’avancer

Qui aurait également pu imaginer que le directeur général de la Santé, chargé de préparer et de mettre en œuvre la politique de santé, puisse venir s’asseoir pendant une heure afin d’exprimer son sincère intérêt à la cause qui nous anime tous depuis des années.

Enfin, le dialogue est initié, enfin, les discussions peuvent être conduites dans un véritable cadre de travail. Loin des insultes sur Twitter ou des pages Facebook fustigées, le Sommet de la vape apporte de la sagesse dans l’un des débats les plus sérieux de la santé publique actuelle.

La longue route de la “révolution des volutes” 

Si des désaccords subsistent, notamment sur la publicité et l’usage dans les lieux publics, il règne au Sommet de la vape une ambiance de respect mutuel et de volonté commune pour avancer et tenter, malgré les divergences, d’exploiter le potentiel du vaporisateur pour l’amélioration de la santé publique française.

La “révolution des volutes”, comme la nommait avec pertinence Jean-Yves Nau dès 2013, franchit petit à petit les étages politiques. “Pas assez vite” déplore cet ancien journaliste santé au Monde, qui dénonce régulièrement sur son blog les incohérences et la schizophrénie de l’État face aux taxes générées par le tabac, mais tous admettent que l’ecig est venu bouleverser, dans le bon sens, l’environnement de la lutte contre le tabac.

Jacques Le Houezec signe l’une des plus belles initiatives de la vape en France

Si le jeu des micros interposés, des sièges en velours fatigués ou le café Starbucks en barrique pendant les pauses n’apportent pas la même touche d’enthousiasme qu’un Vapexpo plein à craquer, le contenu, que le Sommet de la vape apporte sur la scène politique, place aisément l’événement au rang des plus belles initiatives de la vape en France.

Saluons le travail extraordinaire de Jacques Le Houezec et des membres de l’association Sovape, sans qui nous serions encore dépendants des émissions télé interposées pour dialoguer avec les différentes instances de santé françaises. Nous avons aujourd’hui établi un contact, tâchons de l’honorer.

Nous reviendrons plus en détails sur les différentes présentations et discussions qui ont eu lieu lors du Sommet. Restez connectés au Vaping Post.

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