Un manifeste pour défendre les droits d’anciens fumeurs qui ont arrêté grâce à la réduction des risques ou souhaiteraient le faire : c’est ce que vient de lancer l’ETHRA (European Tobacco Harm Reduction Advocates) à l’occasion de la journée sans tabac de l’OMS.
Un manifeste manifestement utile
On y retrouve des acteurs bien connus de la défense de la vape, les français de Sovape ou de l’Aiduce, par exemple, les britanniques de la New Nicotine Alliance, les grecs du Greeks Vapers Club, etc. Au total, 21 partenaires à travers 16 pays.
A l’occasion de la Journée mondiale sans tabac, qui aura lieu le 31 mai prochain à l’initiative de l‘OMS, l’ETHRA a lancé un manifeste rédigé par des consommateurs. Il a pour but de promouvoir une réglementation appropriée pour les personnes qui souhaitent continuer à utiliser la nicotine sous des formes plus sûres que le tabac. Le manifeste est aussi rédigé au nom des nombreux fumeurs qui pourraient être en mesure d’arrêter de fumer en passant à ces produits à l’avenir.
Le manifeste tombe pile comme une réponse à l’OMS, qui s’est lâchée dans les amalgames visant la vape pour introduire le doute dans l’esprit tant du public que des législateurs.
A contrario, le manifeste de l’ETHRA invite autant l’OMS que les différents gouvernements à tenir compte des principes du droit à consommer de la nicotine de façon plus saine, et demande que soient lancées des recherches sérieuses sur la vape.
Les six points essentiels
L’ETHRA revendique six points, qui, selon ses membres, sont essentiels :
1. L’accès à la réduction des risques, y compris du tabagisme, doit être reconnu comme un droit de l’homme.
2. Les consommateurs de produits à base de nicotine plus sûrs doivent être reconnus comme des parties prenantes essentielles dans les discussions sur les politiques.
3. La réglementation pour des produits à base de nicotine plus sûrs doit refléter les risques relatifs aux risques du tabagisme.
4. Les autorités de réglementation doivent reconnaître qu’un large choix de produits et d’arômes est la clé du succès des produits à base de nicotine plus sûrs pour permettre aux gens d’arrêter de fumer.
5. La réglementation doit tenir compte des dommages causés aux adultes lorsqu’elle envisage des interdictions destinées à protéger les jeunes.
6. La politique fiscale doit tenir compte du fait qu’une forte taxation des produits à base de nicotine plus sûrs augmente les taux de tabagisme.
Des cibles dans le viseur
L’ETHRA point du doigt deux événements précis qui pourraient nuire gravement à la réduction des risques liés au tabagisme en Europe. La révision de la directive européenne sur les produits du tabac, qui est déjà en cours, et la conférence des parties de l’OMS qui se tiendra aux Pays-Bas l’année prochaine.
Les consommateurs rédacteurs du manifeste craignent que les deux organisations cherchent à mettre en œuvre des politiques qui porteraient gravement atteinte aux progrès des produits à base de nicotine plus sûrs, qui ont eu un impact bénéfique si spectaculaire sur la vie de millions d’Européens.
L’ETHRA s’inquiète du fait que les politiques visant à interdire les arômes dans les produits à risque réduit, à limiter la publicité pour des alternatives au tabac combustible, et à imposer de nombreuses autres charges législatives sur les substituts du tabac soient envisagées par les décideurs politiques sur la base d’une idéologie mal informée et de recherches triées sur le volet.
Le manifeste de l’ETHRA a donc un double objectif : en appeler aux décideurs de bonne volonté (il en existe) autant qu’avertir que les associations restent vigilantes et ne resteront pas les bras croisés.
Le manifeste de l’ETHRA : ethra.co/ethra-manifesto