L’association de défense du vapotage encourage les utilisateurs de cigarettes électronique à se faire entendre en commentant le rapport du comité scientifique européen.
Faire entendre sa voix
- Le vapotage est risqué pour le système cardio-vasculaire.
- La vape est une porte d’entrée pour le tabagisme.
- Vapoter n’aide pas à arrêter de fumer.
Aujourd’hui, l’association European Tobacco Harm Reduction Advocates (ETHRA) appelle les vapoteurs à lutter contre ce rapport qu’elle considère comme « fortement biaisé » et comportant « d’énormes lacunes ».
Pour ce faire, elle rappelle que jusqu’au 26 octobre prochain, toute personne peut déposer un commentaire concernant le document. Pour l’association, il est « vraiment important » que la commission réalise que ce rapport « touche des personnes réelles ».
Il suffit pour cela de se rendre sur la page de consultation publique prévue à cet effet et de cliquer sur le lien “submit comments”.
Quelles parties du rapport commenter ?
Pour plus de facilité, nous vous proposons de retrouver ci-dessous, une liste des parties qui, selon nous, posent problème.
Abstract : lignes 13 et 14 : cette partie indique que les risques de problèmes cardio-vasculaires dus au vapotage sont forts.
Cependant, une étude menée en 2014 , ayant pour but de comparer les « risques potentiels liés à l’utilisation des cigarettes électroniques, par rapport aux effets dévastateurs bien établis du tabagisme » explique dans ses conclusions que les preuves actuellement disponibles indiquent que « les cigarettes électroniques sont de loin une alternative moins nocive au tabagisme » et que « des avantages importants pour la santé sont attendus chez les fumeurs qui passent du tabac aux cigarettes électroniques ».
Version anglaise [et originale, N. D. L. R.] des conclusions : “Currently available evidence indicates that electronic cigarettes are by far a less harmful alternative to smoking and significant health benefits are expected in smokers who switch from tobacco to electronic cigarettes”.
Abstract : lignes 42 à 44 : ces lignes notent que le vapotage est une porte d’entrée vers le tabagisme.
Cependant, de très nombreux travaux scientifiques ont d’ores et déjà démontré que non, vapoter ne conduit pas à fumer. (Étude n°1 [2020], étude n°2 [2016], étude n°3 [2014], étude n°4 [2019], étude n°5 [2018]).
L’étude n°1 conclut qu’il n’y a « aucune preuve d’un risque accru de transition vers le tabagisme quotidien à 17 ans chez les fumeurs ayant déjà fumé et ayant également expérimenté les e-cigarettes ».
L’étude n°2 indique que « les deux tiers des utilisateurs de cigarettes électroniques exclusives des 30 derniers jours ont déjà consommé du tabac ».
La troisième explique que ses données « ne suggèrent pas que la E-cig puisse faciliter le passage au tabac et suggèrent qu’elle est plutôt largement utilisée pour arrêter de fumer ».
Le travail n°4 indique dans ses conclusions que « les données de cinq enquêtes menées auprès des jeunes aux États-Unis et au Royaume-Uni montrent (…) l’absence d’un effet de passerelle important ».
Enfin, la recherche n°5 explique que « bien que l’essai de cigarettes électroniques puisse entraîner une augmentation du tabagisme chez certains jeunes, l’effet global au niveau de la population semble négligeable compte tenu de la réduction du nombre de fumeurs pendant la période d’augmentation du vapotage ».
Versions originales des conclusions des différentes études :
Étude n°1 : “Our results found no evidence of an increased risk of transitioning to daily smoking at 17 among ever-smokers who also experimented with e-cigarettes”.
Étude n°2 : “Two-thirds of past 30-day exclusive e-cigarette users have ever used tobacco”.
Étude n°3 : “These preliminary findings do not show that the use of E-Cig induces initiation to smoking, and suggest it is rather largely used for trying to quit tobacco-smoking”.
Étude n°4 : “Data from five surveys in US/UK youths all show that, regardless of sex and age, smoking prevalence in 2014–2016 declined faster than predicted by the preceding trend, suggesting the absence of a substantial gateway effect”.
Étude n°5 : “While trying electronic cigarettes may causally increase smoking among some youth, the aggregate effect at the population level appears to be negligible given the reduction in smoking initiation during the period of vaping’s ascendance”.
Abstract : lignes 49 à 51 : enfin, cette partie indique qu’il n’existe que de faibles preuves que vapoter aide à arrêter de fumer.
Des conclusions qui entrent en contradiction avec les résultats de plusieurs études ( étude n°1 [2019], étude n°2 [2017]), ayant d’ores et déjà prouvé que l’utilisation d’une cigarette électronique augmente les chances de se sevrer du tabagisme.
L’étude n°1 démontre que « les cigarettes électroniques sont plus efficaces pour arrêter de fumer que la thérapie de remplacement de la nicotine, lorsque les deux produits sont accompagnés d’un soutien comportemental ».
L’étude n°2 note dans ses conclusions que « presque tout le monde fumait avant de commencer à vapoter. Une grande majorité d’entre eux ont reconnu que, contrairement aux autres aides à l’arrêt du tabac, ils pouvaient arrêter de fumer grâce au vapotage ».
Versions originales des conclusions des études citées ci-dessus :
Étude n°1 : “E-cigarettes were more effective for smoking cessation than nicotine-replacement therapy, when both products were accompanied by behavioral support”.
Étude n°2 : “Almost everyone (99%, 95% CI 0.96, 1.00) smoked before they started vaping. A great majority agreed that unlike with other smoking-cessation aids, they could quit smoking (81%, 95% CI 0.79, 0.90) due to vaping”.
Vous pouvez bien sûr utiliser ces ressources afin d’appuyer votre commentaire.
La liste des études citées ci-dessus n’est pas exhaustive. Vous pouvez naturellement citer toutes celles dont vous avez connaissance.
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