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Test : Crius II RTA – OBS

  • Par , le 10/11/2017 à 19h12
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Pratiquement deux ans après sa sortie, OBS se décide à faire évoluer son atomiseur fétiche : le Crius. Il ne s’agit pas d’une simple évolution, le Crius II ne possédant en commun avec son prédécesseur que le nom, pratiquement tout le reste est différent, y compris sa vape.

Présentation du Crius II RTA

Livré dans la traditionnelle boîte en carton commune à la marque, on y trouve en plus de l’atomiseur une petite pochette de joints, un pad de coton japonais, un tournevis, un réservoir de secours et une résistance qui est déjà installée sur le plateau. Une notice d’instruction uniquement en anglais est également présente, mais les non-anglophones s’y retrouveront grâce à des croquis suffisamment explicites.

Le Crius II est un atomiseur reconstructible du type RTA, et ne peut accueillir qu’un seul coil. Eh oui, première différence avec la V1, il ne sera pas possible de le monter en double coil.

Le drip tip en résine respecte l’effet de mode actuelle en étant du type wide bore et de faible hauteur, mais il a le bon goût d’être échangeable avec n’importe quel autre au format 510. À noter qu’avec ce drip tip, il existe un petit gap avec le top cap, ses joints sont un peu trop gros ce qui l’empêche de rester complètement enfoncé et droit. Quoi que l’on fasse, mise à part peut-être changer ces joints, il ressort inéluctablement et se retrouve légèrement penché.

Le Crius V1 introduisait un nouveau système de remplissage par le dessus, faisant apparaître l’orifice de remplissage en coulissant verticalement la bague vers le haut. Étant devenu depuis la marque de fabrique sur une grande partie des atomiseurs d’OBS, on le retrouve tout naturellement ici. Ce système qui ne crée pas de surpression lorsqu’on le referme est pratique, mais pas autant qu’un système de top cap coulissant, et demandera régulièrement un petit coup d’essuie-tout pour que l’ensemble reste propre.

Une indication sous forme d’un petit symbole “up” est censé indiquer l’emplacement du trou de remplissage, mais pour une raison absurde, cette indication se trouve sur la bague elle-même peut tourner à 360°. Il faudra veiller à bien placer manuellement cette indication en face du trou de remplissage lorsque l’on repousse la bague si l’on souhaite se servir de cette indication. Il est étonnant qu’OBS n’ait pas fait attention à ce détail, surtout que sur les autres atomiseurs de la marque elle est gravée sur une partie fixe, le risque étant bêtement d’ouvrir le remplissage alors qu’il reste du liquide dans l’atomiseur et que le trou se trouve orienté vers le bas.

Sa contenance est de 3,5 ml ce qui est une petite déception par rapport à son diamètre qui est de 25 mm. La V1 possédait 4,2 ml pour un diamètre de 22 mm, l’Engine Nano faisant même beaucoup mieux avec 5,3 ml pour le même diamètre et seulement 1,5 mm de hauteur en plus. Son remplissage facile (du moins en théorie) compensera cette faible contenance, mais l’autonomie ne sera pas son point fort et obligera à partir avec une fiole de liquide si l’on veut l’utiliser toute la journée.

Le contrôle d’arrivée de liquide passe à la trappe

Sur la première version, il y avait un contrôle d’arrivée de liquide qui n’a pas été repris ici. Honnêtement, mis à part pour le remplissage et encore, cette option ne m’a jamais paru bien utile. Si le montage comporte la bonne quantité de coton, il n’y aura pas de fuite au remplissage et mise à part si votre liquide est en 100 % PG, je ne vois pas non plus pourquoi ça fuirait.

Les airflows se trouvent tout en bas et réglables par une bague crantée avec une butée qui est d’un diamètre légèrement plus grand que le réservoir. Malgré son emplacement, elle demeure parfaitement accessible et manipulable grâce à cette légère excroissance, y compris lorsque l’atomiseur se trouve sur une box plus large que 25 mm. Ses joints sont calibrés pour n’offrir qu’une très légère résistance à la manipulation qui demeure très souple. Les arrivées d’air sont larges, et seule l’inhalation directe allant de non restrictive à peu restrictive sera possible.

Autre détail, on ferme les airflows en tournant la bague dans le sens horaire ce qui est l’inverse de ce qui se pratique habituellement. Une bonne raison de respecter ce sens est qu’en retirant l’atomiseur, on aura tendance ici à ouvrir les airflows et il faudra alors penser à les refermer si l’on souhaite effectuer un remplissage ou ranger l’atomiseur.

Pour finir cette présentation extérieure, le plot positif est en plaqué or et non réglable. Il ne ressort pas beaucoup, amateurs de montage en hybride, il faudra être bien certain de ce que vous faites.

Revue technique

Caractéristiques essentielles du Crius II RTA d’OBS

  • Hauteur : 53 mm
  • Diamètre : 25 mm
  • Contenance du réservoir : 3,5 ml
  • Connexion : plaqué or et non réglable
  • Matériaux : inox 304
  • Poids : 58 g
  • Nombre de résistances possibles : 1
  • Airflow : en bas et réglable avec butée
  • Drip tip : wide bore au format 510
  • Remplissage : par le haut sans démontage du top cap
  • Couleurs disponibles : silver, black, royal (bleu) et golden

La boîte contient :

  • Un atomiseur Crius II
  • Une résistance de 45 ohm en Ni80 (installée sur le plateau)
  • Un réservoir supplémentaire
  • Un sachet de joints
  • Un pad de coton japonais
  • Un tournevis spécifique
  • Une notice d’instruction en anglais
  • Une carte de précaution d’emploi

Un plateau avec du zyrconia

En découvrant le plateau, nous sommes immédiatement attirés vers un élément étrange : la pince de fixation du coil. Cette pièce est en zyrconia, ou plus précisément en oxyde de zirconium, un matériau encore peu usité dans le domaine de la vape. Ce matériau est une céramique aux propriétés mécaniques élevées, un isolant électrique, est réfractaire et de faible conductivité thermique. Vous devez déjà sûrement le connaître, car on le retrouve entre autres dans les couteaux de cuisine avec une lame dite “en céramique”.

Cependant, sa grande rigidité induit une certaine faiblesse en cas de choc. Faites attention lorsque vous démontez cette pièce à ne pas la faire tomber, cela pourrait lui être fatal. Et qu’apporte concrètement ce matériau dans le Crius II ? N’étant pas conducteur, cela permet d’avoir une seule pièce pour serrer le coil, à la fois sur le positif et le négatif. Notez que l’on aurait pu obtenir la même chose avec de l’aluminium recouvert d’Ematal, mais le zyrconia est nettement plus vendeur.

Le serrage de cette pince se fait avec une vis qui possède une empreinte triangulaire. Rien à dire sur son filetage, mais son empreinte n’est pas très profonde et il arrivera parfois que le tournevis ripe lors du serrage. On peut logiquement se poser la question de savoir pourquoi OBS a choisi une telle vis, et si vous aviez dans l’idée de la changer pour une autre plus conventionnelle, ce ne sera pas possible, car elle possède un sertissage qui maintient la pince en zyrconia de façon solidaire. Il sera donc également impossible de la changer au cas où son filetage viendrait à s’endommager.

Ne perdez pas le tournevis !

Dans le même ordre d’idée, au cas où le petit tournevis de fourni viendrait à disparaître ou avalé par un T-Rex, il demeure possible d’utiliser en substitution une clef Allen, voir un tournevis plat, mais de façon temporaire, le temps d’écluser le Net pour en trouver un autre (bonne chance).

Mis à part ce détail, le reste du plateau est très bien pensé et entièrement recouvert d’un plaquage or pour un entretien minimaliste.

Le coil qui est fourni est en Ni80, et sa valeur est de 0,45 ohm pour un diamètre de 3,5 mm. L’installation du coil est aisée à condition de se servir d’une tige ou d’un tournevis afin de le maintenir en place le temps de serrer la pince.

Aux extrémités du plateau se trouvent les canaux d’arrivée de liquide qui recevront le coton. Correctement proportionnés, ils pourront accueillir le coton nécessaire pour un coil jusqu’à 4 mm, mais il ne faudra pas descendre en dessous de 3 mm sous peine de ne pas avoir suffisamment de coton pour réguler le liquide. Pour la longueur du coton, n’hésitez pas à le faire descendre jusqu’au fond du plateau afin qu’il puisse récupérer jusqu’à la dernière goutte de liquide.

Les arrivées d’air sont situées en dessous et sur un côté du coil. Ce principe semble se démocratiser de plus en plus sur les RTA pour notre plus grand bonheur, la répartition du flux qu’elles procurent étant souvent très efficace.

Le remplissage demande de l’attention

Habitué à cette bague de remplissage sur d’autres atomiseurs de la marque, je ne me suis pas méfié et j’y suis allé sans retenue. Grossière erreur. La distance entre le haut de la chambre d’atomisation et le trou n’est pas très importante, et si vous faites couler le liquide trop rapidement, il refoule. Le remplissage devra donc se faire doucement, très doucement, sinon c’est M. Essuie-tout qui prendra le relais.

J’ai néanmoins rencontré un second problème. Après avoir rempli le Crius II en laissant les airflows fermés, il était l’heure que je fasse autre chose, et j’ai donc laissé l’atomiseur comme ça. À mon retour, environ 2 heures après, je prends ma box et constate qu’il ne reste plus qu’un quart de liquide dans l’atomiseur. Méfiant j’ouvre les airflows au-dessus de l’évier et là, l’atomiseur s’est transformé en fontaine. Pas assez de coton ? Non. En fait, le joint situé en dessous du trou est un petit peu lâche et sort de la gorge dans laquelle il est sensé rester. En repoussant la bague, cette dernière le coince et particulièrement si vous essuyiez avant de fermer, pour le repousser et offrir ainsi une magnifique prise d’air permettant au liquide de s’écouler puisqu’il n’y a plus de dépression. Cette malencontreuse aventure aura quand même eu l’avantage de pouvoir constater que les airflows sont bien étanches au liquide, aucune goutte n’étant sortie de l’atomiseur, particularité que je ne teste jamais d’habitude.

En tout état de cause, ce système de remplissage qui à la base s’est toujours montré sans problème, demandera sur le Crius II de bien prendre son temps et d’être vigilant. Vraiment dommage.

Une très bonne vape

Il est enfin venu le temps de vaper avec le Crius II, et après ces quelques misères, la récompense : une vape savoureuse et une vapeur généreuse.

Avec la résistance fournie, la puissance demandée pour un bon rendement sera modérée aux alentours des 30 à 35 W. Aucune agressivité ne vient troubler la vape, les airflows se montrent silencieux s’ils sont ouverts totalement, mais deviennent bruyants à partir de la moitié de leur fermeture, et logiquement la vapeur reste froide.

Avec une puissance plus élevée aux environs de 50 W, le Crius II commencera à montrer ses limites en se mettant à chauffer un peu, mais de façon raisonnable, et les saveurs tendront à s’estomper avec une vapeur plus chaude. Bien entendu, cela dépendra de votre montage et il ne faut pas oublier que ce n’est qu’un mono coil, les fortes puissances n’étant pas son terrain de jeu.

Concernant la capillarité, elle s’avère exemplaire et je n’ai pas rencontré la moindre amorce de dry hit quel que soit la puissance, pas plus d’ailleurs que de fuite mise à part avec le problème du joint.

En résumé

On aime

  • Sa bonne restitution des saveurs et production de vapeur
  • Le flux d’air sur le coil très efficace
  • Son plateau accessible
  • Sa qualité de fabrication mise à part le joint bas de remplissage

On n’aime pas

  • Son remplissage perfectible
  • La vis de serrage à empreinte triangulaire que l’on ne peut pas changer
  • Sa contenance un peu juste
  • Son drip tip qui ne tient pas en place et non-flush
  • Le symbole d’indication de l’orifice de remplissage non fixe

Conclusion

Notre note : 4/5. Le Crius II est un atomiseur tout à fait correct et ce qui le sauve d’une note moyenne est son bon rendu des saveurs et un plateau bien conçu. Pour le reste, c’est un petit retour en arrière pour OBS avec un système de remplissage agaçant alors qu’il fonctionnait très bien avant, un choix de vis de serrage du coil douteux, des airflows placés en bas avec donc de possibles fuites et une condensation sur la box, et une contenance n’offrant pas énormément d’autonomie. L’Engine Nano avec le plateau du Crius II aurait été l’atomiseur idéal, ce sera peut-être pour la prochaine fois.

Le Crius II RTA d’OBS en images

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