La société gestionnaire des gares de Suisse a récemment annoncé vouloir empêcher les vapoteurs de faire usage de leur vaporisateur personnel en dehors des zones non-fumeurs. Une « menace pour l’intégrité physique de leurs clients vapoteurs »,  selon l’association Helvetic Vape.

Les vapoteurs obligés d’utiliser les espaces fumeurs

Il y quelques mois, l’Union des Transports Publics (UTP) annonçait que toutes les gares de Suisse deviendraient non-fumeur à partir du 1er juin 2019. Une volonté qui était exprimée suite aux « résultats concluants » d’une période d’essai réalisée dans six gares du pays, durant laquelle les fumeurs étaient obligés de consommer leur tabac au sein d’espaces bien précis, délimités par des « zones marquées en bleu sur le sol ».

Pour l’UTP, le but de la mesure est simple : améliorer la qualité de l’air dans les gares, en plus d’économiser les quelques 4 millions de francs que coûte le ramassage des mégots  chaque année en ces lieux.

Aujourd’hui, si l’on en croit le communiqué de l’association Suisse des utilisateurs de vaporisateurs personnels, Helvetic Vape, l’UTP souhaiterait également « confiner les vapoteurs » à ces mêmes zones, et ceci malgré « l’absence de base légale » ou de « justification » selon l’association. 

Il faut dire que cette annonce est pour le moins surprenante. En Suisse, les vaporisateurs personnels sont considérés comme des produits de consommation courante. Selon une demande du parlement exprimée en 2016, produits de la vape et produits du tabac devraient d’ailleurs être « clairement différenciés » dans la future loi sur les produits du tabac, du cannabis et du vapotage (LPTab).

Ainsi, pour Helvetic Vape, en obligeant les vapoteurs à se rendre dans ces zones fumeurs, l’UTP, en plus de ne pas respecter la demande du parlement, met la santé des utilisateurs de cigarette électronique en danger.

L’association rappelle en effet dans son communiqué qu’en voulant « forcer les vapoteurs à subir le tabagisme passif dans les zones fumeurs », l’union des transports publics les expose à « de forts risques pour leur santé », en plus de soumettre les primo-accédants à un « fort risque de rechute ».

Ailleurs, en Suisse

Annonce