Alors que les taxes sur le SNUS vont diminuer de 20 %, celles sur les cigarettes vont augmenter de 9 %.
Une politique antitabac efficace et réfléchie
« La taxe sur le snus est actuellement nettement inférieure à la taxe sur les cigarettes et le tabac à fumer, car les cigarettes et le tabac à fumer sont considérés comme présentant un risque plus important pour la santé. Cette différence devrait être davantage reflétée et il y a donc des raisons d’en réduire encore la taxe », explique le gouvernement dans son communiqué.
Grâce à cette nouvelle mesure, la Suède pourrait bien réussir à accélérer encore le déclin du tabagisme sur son sol, et devenir ainsi le premier pays d’Europe à passer sous la barre des 5 %, 18 années avant l’objectif fixé par la Commission européenne.
Concernant le vapotage, si les décideurs du pays notent que les e-liquides pour cigarettes électroniques ne verront pas leur taxation modifiée à cette occasion, ils expliquent que celle-ci suivra tout de même l’inflation à l’avenir, de manière à conserver le rapport entre les taxes du tabac et celles de la nicotine.
Le SNUS, une particularité suédoise
Échelle de nocivité des produits contenant de la nicotine réalisée par des chercheurs pour le ministère de la santé britannique en 2015.
La Suède est le seul pays d’Europe autorisé à vendre du SNUS, le produit y étant considéré comme « traditionnel » et faisant partie de sa culture. Il se présente sous la forme de petits sachets contenant de la poudre de tabac, que l’on place entre sa lèvre supérieure et sa gencive. N’impliquant aucun processus de combustion du tabac, sa consommation est considérée comme nettement moins nocive que le tabagisme. En 2015, le ministère de la santé britannique considérait le snus comme étant 92 à 93 % moins nocif que les cigarettes de tabac, plaçant ainsi le produit juste après la cigarette électronique sur une échelle de nocivité pour la santé.
Mais l’utilisation du SNUS n’est pas la seule raison qui explique la faible proportion de fumeurs dans le pays. Depuis plusieurs années, la Suède a mis en place une politique antitabac efficace et pragmatique. Les produits du tabac y sont ainsi taxés en fonction des risques pour la santé qu’ils représentent.
Un rapport publié l’année dernière concluait que si tous les pays d’Europe enregistraient un taux de mortalité dû au tabac aussi faible qu’en Suède, ce serait plus de 3,5 millions de vies qui pourraient être sauvées sur le continent au cours de la prochaine décennie. Une hécatombe que les sachets de nicotine, de plus en plus populaires en Europe, pourraient participer à éviter.
Le reste de l’actualité en Suède
