Si jusqu’à présent, le Royaume-Uni semblait contre le SNUS, une récente réponse du secrétaire au ministère de la santé britannique semble montrer que le pays pourrait bien changer d’avis dans les années à venir.

Un nouvel outil de réduction des risques tabagiques bientôt en vente dans le pays ?

Si le Royaume-Uni est connu pour ses nombreuses politiques particulièrement favorables à la cigarette électronique, faisant ainsi de lui, le pays le plus ouvert au vapotage, et donc à la réduction des risques, il reste pourtant opposé au SNUS, cette poudre de tabac humide que l’on place entre la gencive et la lèvre, et qui permet la diffusion de nicotine.

Mais la législation sur le sujet pourrait bien changer à l’avenir. En effet, il y a quelques jours, une question parlementaire a été posée à Jo Churchill, sous-secrétaire d’État pour le ministère de la santé. Lui demandant si le pays comptait évaluer un jour l’efficacité de l’interdiction du SNUS, celle-ci a répondu :

« Le gouvernement envisagera en temps utile de revoir sa position sur le SNUS, et si l’introduction de ce produit sur le marché britannique favoriserait une approche proportionnée de la gestion des risques, une approche qui protège les jeunes et les non-fumeurs, tout en donnant aux fumeurs l’accès à des produits susceptibles de réduire les dommages [causés par le tabagisme] ».

Comme le signale la New Nicotine Alliance (NNA), cette réponse « contraste » avec les précédentes du gouvernement à ce sujet, donnant comme exemple celle de Steve Brine, auparavant, qui indiquait à l’époque qu’aucune preuve de recherche sur le SNUS ne permettait de conclure à la réduction des risques offerte par celui-ci.

Difficile pour l’heure de savoir si ce changement de ton est le fait du départ prochain du Royaume-Uni de l’Union Européenne (UE), qui interdit la vente de SNUS à tous ses Etats membres, ou simplement d’une « prise de conscience » que l’interdiction de ce produit est « indéfendable » tant sur le plan scientifique que moral, comme le note la NNA.

Fin 2019, aux Etats-Unis, la Food and drug Administration (FDA) a reconnu le SNUS comme étant le premier produit officiellement moins nocif que le tabagisme. L’organisme a en effet décerné lede « produit du tabac à risque modifié » à l’entreprise Swedish Match, pour 8 de ses produits étant du SNUS.

En Suède, pays ayant obtenu une dérogation de l’UE afin de pouvoir en vendre, et dans lequel il est particulièrement utilisé, le taux de tabagisme était de seulement 11 % en 2015, alors que la moyenne européenne était à cette époque de 28 %.

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