L’interdiction de vendre des cigarettes aux personnes nées après 2009 affole la classe politique britannique.
Mise à jour : avec 383 votes pour et 67 contre, la mesure est passée. Celle-ci poursuit désormais son parcours législatif durant lequel certains amendements peuvent encore être déposés.
Bon sens ou surprotection ?
Une mesure liberticide ?
Le problème, c’est qu’une telle mesure ne passe pas forcément bien auprès de toutes les sensibilités politiques, y compris dans le camp de son principal soutien. Boris Johnson, ex-Premier ministre, lui aussi membre du Parti conservateur, a qualifié la mesure de folle et déclaré lors d’une conférence de presse au Canada :
« Quand le parti de Winston Churchill veut interdire les cigares, donnez-moi un break comme on dit au Québec, c’est tout simplement fou ».
Liz Truss, prédécesseure de Rishi Sunak, faisant, elle aussi, partie du même camp, parle d’une mesure « anti-conservatrice ».
Seulement voilà, une fois n’est pas coutume, ce sont les Partis d’oppositions qui semblent les plus grands soutiens de la mesure. Selon le Daily Mail, Rishi Sunak serait sur le point d’obtenir le soutien des travaillistes (second Parti majoritaire, N.D.L.R.) et note qu’il est donc « peu probable que ses plans déraillent ».
En Nouvelle-Zélande, une loi similaire avait été votée et devait entrer en vigueur peu de temps après. Cependant, suite à un changement de gouvernement, la mesure avait finalement été annulée l’année dernière. Si une telle loi aurait l’avantage de mettre fin à la vente des cigarettes dont la consommation tue des millions de personnes chaque année dans le monde, celle-ci ouvre forcément les portes à un débat plus large. Jusqu’où un gouvernement peut-il aller pour protéger une partie de sa population d’un danger qu’elle a elle-même choisi de courir ? En interdisant à tout un pays de fumer, ne touche-t-on pas tout simplement aux libertés individuelles ? Le débat est ouvert.
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