Un rapport de l’ONU et de l’Unicef se penche sur les enfants, et plus précisément sur les conditions dans lesquelles ils grandissent. Et ça va mal ! En cause ? La vape, évidemment. Enfin, pas seulement, mais il y en a.

Ah les rapopo, les rapopo, les rapoports

La santé des enfants fait partout l’objet d’une « menace immédiate » et « aucun pays ne les protèges efficacement ». C’est la conclusion d’un rapport conjoint commandité par l’ONU et l’Unicef qui a été réalisé par 40 experts indépendants spécialistes de la santé infantile dans 180 pays. Ces 40 experts ont été soigneusement sélectionnés par… L’OMS.

Ce qui n’est d’ailleurs guère étonnant : l’OMS est une institution spécialisée de l’ONU, et l’Unicef est un fond spécialisé dépendant également de l’ONU. Dès lors, le système est verrouillé : l’Organisation des Nations Unies ne peut que piocher dans son propre vivier interne, sous peine de décrédibiliser son agence. L’OMS étant verrouillé par les antivape, la boucle est bouclée.

Dérèglement climatique, malbouffe, tabac, vape, CO2, présence trop envahissante des écrans… Si vous avez inconsciemment joué à « cherchez l’intrus », vous avez perdu, puisque, selon le rapport, il n’y en a pas. La vape est très officiellement considérée au niveau de l’ONU comme une des nombreuses menaces qui pèsent sur la jeunesse.

Plus précisément, « les pratiques commerciales néfastes », remarque qui vise les fabricants d’aliments ultra-transformés, de boissons sucrées, d’alcool, de tabac et donc de vape, sans distinction.

Au clair de la vape, mon ami ONU

C’est une obsession typiquement américaine : aux USA, d’intenses campagnes antivape « soulèvent » le problème du vapotage qui cible les jeunes.

Le problème n’est pas que l’ONU ou quiconque d’autre souligne que la publicité pour la vape visant les jeunes est une mauvaise chose : c’est une évidence. D’autant que la filière vape, où qu’elle soit, a bien assez de potentiel de croissance avec les adultes qui fument.

Le problème est que la vape est présentée comme un problème pour les jeunes, sans nuance. Et c’est ce que va retenir le public, qui prend connaissance de ce rapport tel que rapporté dans la presse, et qui va recevoir l’information : « la vape est mauvaise pour les enfants ». Dès lors, peu importe qu’elle sauve des vies d’adultes, on touche à un totem.

Cette irruption du vapotage assimilé à l’alcool et au tabac a quelque chose d’opportuniste. Peu développée, pas argumentée, on dirait que l’arrivée de la e-cig tient plus de l’occasion qui fait le larron que d’un réel problème constaté sur le terrain. 

Pourtant, sur les 180 pays, le haut du classement est monopolisé par les pays riches où la vape est, la plupart du temps, développée. Prenons la France, quatrième du classement par exemple, qui subit les mêmes avanies que les autres : CO2, malbouffe etc. Etc… La communication sur la vape y étant très réglementée, quelle est sa part dans les problèmes touchant les enfants ?

Question à laquelle ne répond pas le rapport, qui semble ne vouloir qu’amalgamer et créer la confusion. De ce point de vue, l’objectif est atteint. Ce qui est d’autant plus dommage que le rapport soulève par ailleurs de nombreux points réellement préoccupants pour le futur. 

Le rapport original paru dans The Lancet.

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