Depuis quand existe la cigarette électronique ? De nombreuses histoires circulent concernant son invention. Pour vous, le Vaping Post a réalisé une compilation des informations sur le sujet. Les premiers modèles de vaporisateurs dateraient ainsi d’il y a près de 100 ans… et le premier serait français !
La cigarette électronique, également appelée vaporisateur personnel, a profondément changé la vie de millions de personnes à travers le monde. Grâce à elle, plus besoin de passer par les substituts nicotiniques traditionnels empêchant tout plaisir, et bonjour à la possibilité d’arrêter de fumer facilement, en douceur, et sans même avoir l’impression d’être en train de le faire. Oui, la cigarette électronique fait partie de ces inventions qui ont révolutionné leur temps. Mais d’ailleurs, comment au juste a-t-elle été inventée, et par qui ?
1903 – 1907 – Henry Ferré
L’histoire de la vape semble commencer dès l’année 1903, lorsque le pharmacien français, Henry Ferré, dépose un brevet pour ce qui pourrait s’apparenter au premier appareil de vape de l’histoire.
Selon les informations récoltées par Cigarette Electronique Recherche, cette invention, à l’époque baptisée inhalateur tubulaire, fonctionnait grâce à un mélange de plusieurs substances chimiques, dont la réaction produisait une « vapeur blanche neutre et absolument inoffensive » donnant ainsi une « imitation parfaite de la fumée ».
L’inventeur, dans son brevet (auquel nous n’avons malheureusement pas pu accéder), ne semblait pas à l’époque, parler de nicotine. Pour lui, cette invention relevait de l’ordre du « jouet » ou de la « surprise ».
Nous étions alors bien loin de la cigarette électronique telle que nous la connaissons aujourd’hui. Cet outil de réduction des risques liés au tabagisme, considéré comme étant 95 % moins nocif que le tabac fumé. Car bien qu’Henry Ferré parle de la vapeur produite par son invention comme étant inoffensive, nous restons quelque peu dubitatif à ce sujet. Sa vapeur étant produite à l’époque, à l’aide d’un mélange d’« acide chlorhydrique faible » et d’« une solution aqueuse de carbonate d’ammonium dans laquelle l’alcool polyatomique est ajouté ».
Le chercheur ne s’arrêtera d’ailleurs pas là puisque quelques années plus tard, en 1906, il dépose un nouveau brevet pour un autre appareil dont le but est similaire, mais prenant cette fois-ci, la forme d’un narguilé.
1927 – Joseph Robinson
L’épopée de la vape continue, en 1927, lorsque Joseph Robinson dépose à son tour un brevet afin de protéger sa toute nouvelle invention baptisée electric vaporizer.
Il n’est à l’époque naturellement pas question de vaporiser quelconque produit nicotiné, mais plutôt des « composés médicinaux » selon les mots de l’inventeur lui-même.
L’homme espère ainsi pouvoir « fournir un dispositif de ce type pour un usage individuel qui peut être manipulé librement sans aucune possibilité de brûlure » , et qu’il déclare être « sanitaire et très efficace et si simple que chacun peut l’utiliser ».
Dans ses déclarations, Robinson insiste particulièrement sur le côté « sain » de son invention. Pour lui, les modèles existant à l’époque sont « difficiles à nettoyer » et « deviennent invariablement si chauds qu’ils ne peuvent pas être manipulés confortablement ». Autant de problèmes d’ergonomie et de sanité qu’il annonce avoir résolu avec son invention. Nous sommes encore loin du box mod double accu à 200 W, nous en conviendrons. Continuons dans le temps avec une invention nettement plus avancée
1963 – Herbert A. Gilbert
Près de 40 ans ans plus tard, c’est au tour de Herbert A. Gilbert de déposer un brevet pour ce qui, cette fois-ci, commence réellement à ressembler à une cigarette électronique telle que nous en connaissons aujourd’hui. Son invention, baptisée smokeless non-tobacco cigarette, a cette fois pour but de « fournir un moyen et une méthode sûrs et inoffensifs de fumer en remplaçant le tabac brûlé et le papier, par de l’air chaud, humide, et aromatisé ».
Malheureusement, son invention ne sera jamais commercialisée. Si l’on en croit les dires de l’inventeur dans une interview, de nombreuses sociétés du secteur pharmaceutique, technologique, ainsi que plusieurs fabricants de tabac, auraient refusé de l’aider à lancer son produit. Pour lui, elles souhaitaient par ce biais « protéger leur marché ».
1980 – 2000 – Phil Ray, Norman Jacobson
Au début des années 80, Phil Ray, fondateur de la société d’informatique Datapoint, et pionnier dans le domaine, travaille de pair avec son médecin personnel, Norman Jacobson, afin de fabriquer ce que l’on pourrait qualifier de première variante commercialisée d’un produit de la vape.
A l’époque reposant sur l’évaporation de nicotine, les deux hommes furent parmi les premiers à étudier scientifiquement ce phénomène à travers leur recherche baptisée « Non-
Selon Jacobson, cet échec provenait du fait que le produit était « profondément défectueux ».
Durant les années suivantes, de très nombreux brevets furent déposés, tantôt pour des inhalateurs de nicotine, tantôt pour ce qui pourrait s’apparenter plus ou moins à des cigarettes électroniques. Certains documents de cette époque subsistent d’ailleurs, et montrent les idées (par exemple) de la société Vapotronics.
En 1998, un industriel du tabac a également tenté sa chance en demandant à la FDA d’approuver la mise sur le marché d’une cigarette électronique. Une demande à l’époque refusée par l’organisme de santé.
2003 – Hon Lik
Finalement, il faudra attendre l’année 2003, soit presque 80 ans après l’invention de Joseph Robinson, pour que la première cigarette électronique telle que nous la connaissons, soit créée, par un Chinois de 52 ans du nom de Hon Lik. Une histoire que nous vous racontions déjà en 2012, au sein de notre article la petite histoire de la cigarette électronique !
Ironie de l’histoire, alors que des millions de fumeurs à travers le monde profitent aujourd’hui de son invention pour arrêter de fumer, les brevets de Hon Lik ont depuis été vendus à un cigarettier…