Le CACE, Collectif des acteurs de la cigarette électronique, fervent défenseur de la filière auprès des instances européennes et des pouvoirs publics, publie ce mois-ci dans “La Revue des tabacs” l’interview de Mickaël Hammoudi. Interview qui s’adresse plus particulièrement aux 25 000 buralistes français, dont certains réclament le monopole.

Ma-cigarette.fr vous en propose une synthèse, reprenant les points essentiels abordés par Mickaël Hammoudi, président du Cace, association indépendante créée officiellement en janvier 2013 et qui œuvre depuis bientôt 3 ans, pour la défense des acteurs de la filière cigarette électronique, comptant aujourd’hui 60 adhérents (sites internet, boutiques et points de vente) et autant de sociétés en attente d’intégration.

Le rôle du Cace : engager des actions concrètes, défendre la profession, être force de proposition

Les vapoteurs de Strasbourg en couverture de la Revue des tabacs de novembre 2013

Trois mots à retenir, sécurité, information et conseil qui se traduisent par des propositions concrètes comme la mise en place d’une licence professionnelle, donnant lieu à une formation préalable qui assurera la bonne commercialisation des produits liés au vapotage, produits techniques qui réclament une information complète auprès des consommateurs.

Qui est concerné par cette licence professionnelle ?
L’ensemble des revendeurs, buralistes y compris. C’est au gouvernement que reviendra la certification de cette licence professionnelle, même si le Cace a d’ores et déjà mis en place à Bordeaux une formation sur 3 jours, disposant de tous les agréments officiels : Forvape.

Le rôle du Cace est capital auprès des instances et des pouvoirs publics dans le contexte actuel de réglementation et de menaces de taxation spécifique. Il a aussi pour rôle d’accompagner et de relayer les actions des consommateurs d’ecig (manifestations du 19 septembre à Paris et du 7 octobre au Parlement européen à Starsbourg).

La cigarette électronique : un produit de consommation courante dont on doit connaître les origines

Avant tout produit de plaisir, ce qui justifie son succès, les normes de fabrication des e-liquides ne sont pas assez strictes, la plupart du matériel étant fabriqué en Chine, à Shenzhen principalement.
Pour les eliquides, le Cace a proposé aux autorités compétentes un cahier des charges de 400 pages (type AFNOR) permettant de réglementer leur fabrication et ainsi ne commercialiser que ceux dont on connait les origines. Pour l’heure, la moitié des e-liquides vendus en France provient de l’hexagone ; le reste d’Allemagne, du Royaume-Uni et des Etats-Unis.

La cigarette électronique n’est pas qu’un produit de sevrage et ne doit pas être assimilé à un produit du tabac

Le Cace, qui ne prend pas position sur l’action judiciaire lancée par le buraliste toulousain, n’encourage pas les revendeurs spécialisés à délivrer des messages publicitaires qui incitent à arrêter de fumer ou à l’inverse, des visuels qui incitent à fumer du tabac, même s’ils sont contre une interdiction générale de la publicité (interdiction votée par le parlement le 8 octobre). Le Cace compte d’ailleurs sur le gouvernement pour définir un cadre réglementaire fixe.
Pour l’interdiction de vente aux mineurs, le Cace rappelle que leurs adhérents n’ont pas attendu le vote des parlementaires européennes pour appliquer cette règle.

Pour ou contre le monopole de la cigarette électronique chez les buralistes ?

La filière ne réclame pas le monopole en magasins spécialisés, pourquoi cela devrait-il être le cas pour les débitants de tabac ?
Ce que le Cace défend, plutôt qu’un monopole pour un type de détaillant en particulier, c’est l’intérêt du consommateur, donc la professionnalisation des détaillants à travers la création d’une licence professionnelle. Elle permettra au marché de continuer à se développer de manière saine : des vendeurs formés plutôt que des magasins dont l’intérêt n’est que financier. Si la cigarette électronique était vendue en épicerie, supermarché, … comment contrôler la ventes auprès des mineurs ?

Des chiffres en constante évolution, pour un marché au potentiel exponentiel…

Détaillants
Les chiffres officiels annoncés pour le nombre de boutiques spécialisées est de 400 alors que le Cace en dénombre plutôt entre 600 et 700.
Avec l’ouverture de 15 à 20 boutiques par mois, ce sont au total 12 800 points de vente (avec les buralistes) qui se fournissent en cigarettes électroniques.
Le calcul est simple, les buralistes restent majoritaires.
A terme, ce chiffre devrait atteindre les 30 000 détaillants.
Vapoteurs
5 millions de vapoteurs contre 16 millions de fumeurs de tabac en France, avec une estimation de 12 millions entre la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni.
Chiffre d’affaires
Plus de 100 millions, soit plus que le CA des produits de sevrage tabagique en France … qui pourrait être fragilisé par les taxes envisagées par certains parlementaires français.

Scan du dossier

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