Depuis 2015, l’Angleterre affirme que vapoter serait 95% moins nocif que fumer. Ce chiffre, largement repris, reste controversé. Enquête sur son origine, sa méthodologie et ses limites scientifiques.
Pourquoi la cigarette électronique est moins dangereuse que le tabagisme, en bref :
- Le ministère de la Santé britannique a commandé plusieurs études destinées à comprendre le risque posé par la cigarette électronique par rapport au tabagisme.
- Parmi elles, une recherche établissait que le tabagisme représentait un risque de 99,6, et le vapotage de 4. Ces chiffres ont conduit le ministère à affirmer que vapoter « est environ 95 % moins dangereux que fumer ».
- Les composés présents dans la vapeur de cigarette électronique sont très différents de ceux dans la fumée de tabac.
- L’absence de combustion explique pourquoi la grande majorité des composés nocifs présents dans la fumée de tabac sont absents de la vapeur.
Pour toutes vos interrogations relatives aux effets de la cigarette électronique sur la santé, vous pouvez consulter notre boîte à questions à ce sujet.
- L’origine du chiffre des 95 %
- Un long processus, de nombreuses études
- La méthodologie : 14 critères étudiés
- L’adoption officielle par Public Health England
- The Lancet conteste la méthodologie
- PHE persiste et signe, malgré les réticences de certains chercheurs
- Formaldéhydes et acroléine
- Vapotage et problèmes pulmonaires
- Conclusion
- Les questions fréquentes
- Sources et références
L’origine du chiffre des 95 %
En 2015, l’agence de santé publique anglaise Public Health England (PHE) a popularisé l’estimation selon laquelle le vapotage serait « environ 95 % moins nocif que le tabagisme ». Un point que l’organisation, et ses successeurs, maintenaient à la fin de l’année 2018, lors du lancement de sa nouvelle campagne destinée à aider les fumeurs à arrêter le tabac. En 2022, le successeur de PHE (Office for Health Improvement and Disparities, OHID) a repris cette position dans ses documents de communication.
Dès 2015, la nouvelle de ce chiffre s’est rapidement répandue, mais peu de gens se sont intéressés aux raisons qui ont conduit PHE à faire cette déclaration, ni aux controverses qui ont entouré ce chiffre depuis sa publication.
Un long processus, de nombreuses études
L’histoire commence en 2013, lorsque douze experts internationaux se sont réunis à Londres sous l’égide de l’Independent Scientific Committee on Drugs. Leur mission : estimer les dommages causés par différents produits contenant de la nicotine. De cet atelier est né un graphique plaçant les cigarettes à un score de risque de 99,6, et les cigarettes électroniques à seulement 4.
Le graphique réalisé en 2013 par cette équipe d’experts estime la nocivité du vapotage à moins de 5 % de celle du tabagisme. Extrait de l’étude : Estimating the Harms of Nicotine-Containing Products Using the MCDA Approach.
Sur ce graphique, les cigarettes de tabac sont le produit de référence, représentant un risque de 99,6 %. S’ensuit l’estimation de la nocivité, par rapport au tabagisme, d’autres produits contenant de la nicotine. Et les cigarettes électroniques, ici représentées par l’acronyme ENDS, pour electronic nicotine delivery systems, ou système électronique de délivrance de nicotine, peinent à atteindre le seuil de 4 %.
Soulignons que cette note est issue d’une pondération d’opinions d’experts (approche MCDA), pas d’une mesure clinique directe.
La méthodologie : 14 critères étudiés
La recherche ayant établi que la vape serait « environ 95 % moins nocive que le tabagisme » a été publiée en 2014 dans European Addiction Research sous le titre Estimating the Harms of Nicotine-Containing Products Using the MCDA Approach1.
Les experts ont élaboré un modèle permettant de noter 12 produits contenant de la nicotine selon 14 critères de nocivité : 7 relatifs aux dangers pour l’utilisateur (santé, dépendance, etc.), et 7 pour les dangers envers les autres (exposition passive, criminalité liée, coûts économiques, etc.).
Les chercheurs ont examiné 14 critères pour quantifier le risque de chaque produit contenant de la nicotine.
Chaque critère a été pondéré selon son importance, les aspects sanitaires pesant naturellement plus lourd que les aspects économiques. Cette méthodologie présentait toutefois d’importantes limites : elle reposait sur les opinions de 12 experts réunis pendant 2 jours, non sur des données mesurées. Les auteurs ont d’ailleurs reconnu « l’absence de preuves solides pour la plupart des produits sur la plupart des critères ».
L’adoption officielle par Public Health England
L’année suivante, en 2014, le ministère de la santé britannique commanda un rapport2 destiné à étudier les effets de la vape sur la santé. Le document de 30 pages, réalisé par le professeur John Britton et le docteur Ilze Bogdanovica (UK Centre for Tobacco and Alcohol Studies), note dès l’introduction que les concentrations de substances toxiques dans les cigarettes électroniques sont nettement inférieures à celles des cigarettes classiques.
Le document s’attelle ensuite à expliquer le potentiel de réduction des risques liés au tabagisme que propose la vape. Il note que l’un des atouts du vaporisateur personnel est de pouvoir permettre aux fumeurs de conserver leur « identité de fumeur » à l’aide d’un outil de réduction des risques liés au tabagisme, à l’image « non-médicale et socialement acceptable ». Le document note également que depuis l’émergence de la vape au Royaume-Uni en 2007, plusieurs sites parlant de la vape ont vu le jour, alors qu’aucun n’existe à leur connaissance à propos des substituts nicotiniques traditionnels (patchs et gommes à mâcher). Un fait qui démontrerait l’intérêt que suscite la cigarette électronique auprès d’une partie de la population.
Pour les auteurs du rapport, la situation est claire. La vape a « clairement le potentiel de réduire la prévalence du tabagisme au Royaume-Uni ».
En 2015, après avoir pris connaissance de ses conclusions, le ministère déclare officiellement que « le danger associé à l’utilisation [de ces produits] risque d’être extrêmement faible, et certainement beaucoup plus faible que le tabagisme ». Même son de cloche concernant l’exposition passive à la vapeur de cigarette électronique, jugée « susceptible d’être extrêmement faible ».
Le chiffre de 95 % repris par les autorités de santé
Comme l’indique la direction de la santé publique du Royaume-Uni dans son propre rapport3 publié peu de temps après, « ces conclusions concordent avec un examen effectué par une équipe internationale d’experts, qui a estimé que les risques du vapotage représentent moins de 5 % des risques liés au tabagisme », faisant ainsi directement référence aux travaux de l’ISCD.
Le document stipule qu’elles concordent aussi « avec un examen complet de la littérature pertinente effectué par une autre équipe internationale, qui a conclu4 que les aérosols de cigarettes électroniques peuvent contenir certaines des substances toxiques présentes dans la fumée de tabac, mais à des niveaux bien inférieurs ».
Là encore, concernant les effets à long terme, si les scientifiques se montrent prudents, ils ne masquent pas pour autant leur positivité. Ils expliquent ainsi que « les effets à long terme sur la santé de l’usage d’une cigarette électronique sont inconnus, mais comparés aux cigarettes, les vapeurs de cigarettes électroniques sont susceptibles d’être beaucoup moins, voire pas du tout, nocives pour les usagers ou les passants ».
Dans la foulée, Public Health England publie un communiqué de presse titrant « Les e-cigarettes sont environ 95 % moins nocives que le tabac, selon une étude historique ». C’est ainsi que le chiffre de 95 % a été officiellement reconnu et largement médiatisé.
The Lancet conteste la méthodologie
Dix jours après la publication du communiqué de PHE, la revue scientifique The Lancet a réagi vivement dans un éditorial5. Elle a critiqué le « manque de preuves tangibles » pour la plupart des critères évalués et l’absence de critères formels pour le recrutement des experts. Elle a également soulevé des potentiels conflits d’intérêts, notamment concernant le chercheur Riccardo Polosa, alors consultant auprès d’un distributeur de cigarettes électroniques.
Les douze experts ont répondu point par point6. Concernant le manque de preuves, ils ont souligné que « l’absence de dommages graves observés chez les utilisateurs depuis 2006 est en soi une preuve ». Sur leur expertise, ils ont rappelé avoir publié collectivement plus de 300 rapports scientifiques pertinents dans des domaines variés : pharmacologie, toxicologie, santé publique. Quant aux conflits d’intérêts, ils ont indiqué que le processus de conférence de décision était conçu pour que les participants se défient mutuellement.
Cette posture critique de The Lancet s’est maintenue au fil des années. En 2022, malgré de nombreuses études sur l’efficacité de la vape pour arrêter de fumer, The Lancet Oncology faisait encore part d’une « absence de preuves solides »7. En 2024, un article titrait « E-cigarettes : sauveuses de la santé publique ou cheval de Troie ? »8.
Ce qui ouvre la voie à une nouvelle question : pourquoi cette revue, d’origine britannique, s’attaquerait-elle au travail des autorités de santé de son pays ?
PHE persiste et signe, malgré les réticences de certains chercheurs
Malgré cette controverse, PHE n’a pas modifié sa position. Trois ans plus tard, en 2018, il a réitéré son affirmation disant que le vapotage est environ 95 % moins nocif que le tabagisme. Et s’est répété en 2022. Et ce, malgré le nombre croissant de critiques concernant cette affirmation.
En 2020, par exemple, Eissenberg et al.9 ont écrit que « le personnel dirigeant de Public Health England a mis l’accent sur les “preuves” sous-jacentes au chiffre de 95%, malgré l’absence de preuves. »
La même année, Burrowes et al.10 ont indiqué « soutenir qu’il s’agit d’une quantification infondée, car les données requises pour établir cette quantification ne sont pas encore disponibles. »
Une nouvelle estimation en 2021 : 67 % moins nocif
En 2021, Wilson et al.11 sont allés plus loin et ont désiré quantifier de leur côté le risque relatif du vapotage par rapport au tabagisme. Dans leur recherche publiée dans BMC Public Health, ils ont indiqué que « les estimations précédentes, telles qu’environ 5% du risque relatif pour la santé de l’usage d’ENDS par rapport au tabagisme, ne sont pas spécifiques à des maladies et ont été critiquées, en partie parce qu’elles reposent principalement sur des comparaisons des niveaux d’émissions des dispositifs ENDS et du tabagisme, plutôt que sur des études de biomarqueurs ou de résultats de santé. »
Contrairement au rapport de 2013 qui reposait sur les opinions de 12 experts, cette nouvelle recherche a utilisé des biomarqueurs mesurés dans le sang et l’urine de vapoteurs et fumeurs exclusifs. Ces chercheurs ont donc réalisé une revue systématique de la littérature scientifique disponible à l’époque. Mais sur les 584 études identifiées, seules 5 ont répondu à leurs critères d’inclusions, très stricts.
Après analyse, ils sont arrivés à la conclusion que le risque associé au vapotage était d’environ 33 % de celui du tabagisme, soit 67 % moins nocif. Les auteurs précisent toutefois que ce chiffre est probablement une limite supérieure, car leur méthode pourrait surestimer les risques réels de la cigarette électronique.
Mais, comme ils l’indiquent eux-mêmes, « cette estimation de 33% devrait être considérée comme une limite supérieure probable compte tenu des biais potentiels dans notre méthode. » La faute au très faible nombre d’études analysées, et aux différentes limites qu’elles présentaient.
À retenir : après examen du rapport qu’il a commandé en 2015, ainsi que de toute la littérature disponible concernant la vape, le ministère de la santé britannique indique que le danger associé à l’utilisation d’un vaporisateur personnel risque d’être « extrêmement faible » par rapport au tabagisme. Concernant les effets à long terme, PHE note que bien qu’ils soient inconnus, ils sont susceptibles d’être « beaucoup moins, voire pas du tout nocifs » par rapport à la consommation de cigarettes de tabac. Le vapotage est ainsi déclaré comme étant « environ 95 % moins nocif que le tabagisme » peu de temps après. Des affirmations renouvelées en 2018 et 2022, malgré certaines critiques scientifiques. Bien que le chiffre précis de 95 % soit contesté et qu’il soit impossible de quantifier exactement la réduction des risques, un large consensus scientifique reconnaît que le vapotage représente significativement moins de risques que le tabagisme.
Formaldéhydes et acroléine
L’aérosol d’une cigarette électronique est très différent de la fumée de tabac.
Le rapport de Public Health England n’est pas uniquement focalisé sur ce chiffre de 95 %. L’un des autres points sur lesquels il s’est penché afin de s’assurer de la réduction des risques liée au tabagisme que propose la vape, concerne la présence de différents produits toxiques dans la vapeur, et plus particulièrement le formaldéhyde ou encore l’acroléine.
Plusieurs études ont détecté des niveaux élevés de formaldéhydes dans la vapeur de cigarette électronique, certaines rapportant des taux 5 à 15 fois supérieurs au tabagisme23,24. Cependant, comme l’a démontré le professeur Farsalinos25, ces résultats n’étaient obtenus que dans des conditions de surchauffe du e-liquide (dry hits), des conditions qu’aucun vapoteur ne peut tolérer en pratique à cause du goût insupportable qu’elles entraînent.
Dans le cadre d’une utilisation normale, les niveaux de produits toxiques sont « absents ou négligeables ». De même, les vapoteurs présentent des niveaux bien inférieurs d’acroléine dans leurs urines comparés aux fumeurs26.
À retenir : les niveaux élevés de formaldéhyde apparaissent en cas de surchauffe (dry puff ou dry hit), un état détectable et évité en pratique. Dans le cadre d’une utilisation normale, la vapeur produite par une cigarette électronique contient des taux de produits toxiques très inférieurs à ceux mesurés dans la fumée de tabac.
Vapotage et problèmes pulmonaires
La cigarette électronique n’aurait qu’un impact très limité sur les poumons, contrairement au tabagisme qui tue près d’un fumeur sur deux.
Une autre des études majeures27 ayant relevé des problèmes de santé causés par la cigarette électronique a été réalisée en février 2015. Consistant à enfermer des souris dans une boîte afin de les exposer à l’aérosol d’une cigarette électronique, ses conclusions étaient que la vape provoque « des inflammations et des infections des poumons, et même un cancer ». Mais cette étude présente plusieurs limites importantes.
Le groupe de souris exposé aux vapeurs était beaucoup plus stressé que le groupe de contrôle, et le stress affectant les réponses immunitaires, les résultats sont faussés. De plus, les animaux ont souffert d’empoisonnements répétés à la nicotine en raison de leur enfermement. La perte de poids, l’immunité réduite et la mort précoce des animaux étaient ainsi plus probablement liées au stress et à l’empoisonnement qu’aux radicaux libres, présents à des niveaux 1 000 fois plus faibles dans le cadre du vapotage que lors du tabagisme.
La même année, une autre étude28 révélait des résultats similaires. Toutefois, comme l’indique le ministère de la santé britannique, « une fois encore, aucune comparaison avec le tabagisme n’a été faite ».
À retenir : à ce jour, les effets indésirables les plus fréquemment rapportés29 lors de l’utilisation d’un vaporisateur personnel sont une irritation locale de la bouche ainsi que son assèchement. Concernant les voies respiratoires, une recherche30 a révélé une amélioration de la condition de patients fumeurs atteints d’asthme. Une autre étude31 n’a quant à elle révélé aucun effet significatif sur le corps humain suite à l’utilisation d’une cigarette électronique pendant 1 an et demi.
Conclusion
L’estimation des ≈95 % popularisée par Public Health England en 2015 reste au cœur d’un débat scientifique qui illustre bien la complexité d’évaluer les risques d’un produit relativement récent. S’il repose sur des bases méthodologiques critiquables, notamment l’absence de données mesurées et le recours aux opinions d’experts, il a néanmoins contribué à orienter des millions de fumeurs vers une alternative moins nocive.
La controverse autour de ce chiffre ne doit pas masquer l’essentiel : qu’il s’agisse de 95 %, 67 % ou un autre pourcentage, la communauté scientifique s’accorde largement sur le fait que le vapotage présente significativement moins de risques que le tabagisme. Cette réduction s’explique principalement par l’absence de combustion, processus responsable de la grande majorité des substances toxiques présentes dans la fumée de cigarette.
Pour les fumeurs qui cherchent à réduire les risques liés à leur consommation de tabac, la cigarette électronique représente aujourd’hui l’outil de sevrage le plus efficace disponible. Les études montrent des améliorations mesurables de la santé pulmonaire12-15, dentaire16-19 et cardiovasculaire<20,21 chez ceux qui passent du tabac à la vape.
Reste que le vapotage n’est pas sans risque, et qu’il demeure préférable de ne consommer ni tabac ni cigarette électronique. Mais pour les fumeurs qui ne parviennent pas à arrêter par d’autres moyens, la vape constitue une option de réduction des risques désormais solidement documentée par plus d’une décennie de recherches.
Des questions supplémentaires ?
Il provient d’une analyse menée en 2013 par un groupe de 12 experts, publiée en 2014, qui a comparé différents produits nicotiniques selon 14 critères de nocivité. Public Health England a ensuite repris ce chiffre en 2015 dans un rapport officiel, largement relayé depuis.
Non. Il a été critiqué à plusieurs reprises pour sa méthodologie basée sur les opinions d’experts plutôt que sur des données cliniques. La revue The Lancet l’a contesté dès 2015, et plusieurs chercheurs ont souligné qu’il est impossible de quantifier précisément la réduction du risque offerte par le vapotage par rapport au tabagisme. Malgré tout, un consensus existe sur le fait que vapoter est moins nocif que fumer.
Principalement parce qu’il n’y a pas de combustion. La vapeur contient beaucoup moins de substances toxiques que la fumée de tabac, et les niveaux mesurés de composés dangereux (comme le formaldéhyde ou l’acroléine) restent négligeables dans des conditions d’utilisation normales.
Les effets indésirables les plus fréquents sont la bouche sèche et des irritations locales. Les données actuelles suggèrent des bénéfices respiratoires et cardiovasculaires chez les fumeurs qui passent à la vape, mais les effets à long terme restent encore incertains.
Non. Vapoter n’est pas exempt de risques, mais il est largement reconnu comme beaucoup moins nocif que fumer. L’idéal reste de ne consommer ni tabac ni cigarette électronique, mais pour les fumeurs, la vape constitue une option de réduction des risques solide.
Sources et références
1 David J. Nutt, Lawrence D. Phillips, David Balfour, H. Valerie Curran, Martin Dockrell, Jonathan Foulds, Karl Fagerström, Kgosi Letlape, Anders Milton, Riccardo Polosa, John Ramsey, David Sweanor; Estimating the Harms of Nicotine-Containing Products Using the MCDA Approach. Eur Addict Res 1 September 2014; 20 (5): 218–225. https://doi.org/10.1159/000360220.
2Britton, J. and I. Bogdanovica, Electronic cigarettes : A report commissioned by Public Health England.London : Public Health England, 2014
3McNeill A, Brose LS, Calder R, Hitchman SC, Hajek P, McRobbie H : E-cigarettes : an evidence update – A report commissioned by Public Health England, 2015
4Hajek, P., et al., Electronic cigarettes: review of use, content, safety, effects on smokers and potential for harm and benefit.Addiction, 2014. 109(11): p. 1801-1810
5 E-cigarettes: Public Health England’s evidence-based confusion. The Lancet, The Lancet, Volume 386, Issue 9996, 829. https://doi.org/10.1016/S0140-6736(15)00042-2.
9=6 E-cigarettes are less harmful than smoking. Nutt, David J et al. The Lancet, Volume 387, Issue 10024, 1160 – 1162. Voir la réponse des experts.
7 Progress on tobacco control and e-cigarettes. The Lancet Oncology, The Lancet Oncology, Volume 23, Issue 8, 961. https://doi.org/10.1016/S1470-2045(22)00454-5.
8 E-cigarettes: public health saviour or Trojan Horse? The Lancet Regional Health – Europe, The Lancet Regional Health – Europe, Volume 42, 100997. https://doi.org/10.1016/j.lanepe.2024.100997.
9 Eissenberg, T., Bhatnagar, A., Chapman, S., Jordt, S.-E., Shihadeh, A., & Soule, E. K. (2020). Invalidity of an oft-cited estimate of the relative harms of electronic cigarettes. American Journal of Public Health, 110(2), 161–162. https://doi.org/10.2105/AJPH.2019.305424.
10 Burrowes, K. S., Beckert, L., & Jones, S. (2020). Human lungs are created to breathe clean air: The questionable quantification of vaping safety “95% less harmful”. New Zealand Medical Journal, 133(1517), 100–106. Accéder à l’étude.
11 Wilson, N., Summers, J. A., Ait Ouakrim, D., Hoek, J., Edwards, R., & Blakely, T. (2021). Improving on estimates of the potential relative harm to health from using modern ENDS (vaping) compared to tobacco smoking. BMC Public Health, 21(1), Article 2038. https://doi.org/10.1186/s12889-021-12103-x.
12 Spicuzza, L., Pennisi, F., Caci, G., Cibella, F., Campagna, D., Adebisi, Y. A., Saitta, C., George, J., Geraci, G., & Polosa, R. (2025). Improved aerobic capacity in a randomized controlled trial of noncombustible nicotine and tobacco products. Scientific Reports, 15, 19104. https://doi.org/10.1038/s41598-025-03904-w.
13 La Rosa GRM, Polosa R, O’Leary R. Patterns of Use of e-Cigarettes and Their Respiratory Effects: A Critical Umbrella Review. Tobacco Use Insights. 2025;18. doi:10.1177/1179173X251325421.
14 Goicoechea, J.Z., Boughner, A., Lee, J.J.C. et al. Respiratory symptoms among e-cigarette users without an established smoking history in the VERITAS cohort. Sci Rep 14, 28549 (2024). https://doi.org/10.1038/s41598-024-80221-8.
15 Caci, G., Selya, A., La Rosa, G. R. M., Spicuzza, L., Morjaria, J. B., Geraci, G., & Polosa, R. (2025). Respiratory effects associated with electronic cigarette use in never-smokers: A systematic review. Respiratory Medicine, 205, 106789. https://doi.org/10.1016/j.rmed.2025.106789.
16 Shipra Gupta, Vaibhav Sahni, Rosalia Emma, Stefan Gospodaru, Gheorghe Bordeniuc, Valeriu Fala, Amaliya Amaliya, Giusy Rita Maria La Rosa, Sebastiano Antonio Pacino, Salvatore Urso, Hasan Guney Yilmaz, Giovanni Zucchelli, Riccardo Polosa, E-cigarettes and heated tobacco products impact on dental color parameters, Heliyon, 2024, e24084, ISSN 2405-8440, https://doi.org/10.1016/j.heliyon.2024.e24084.
17 Giusy Rita Maria La Rosa, Andrea Di Stefano, Deborah Gangi, Rosalia Emma, Valeriu Fala, Amaliya Amaliya, Hasan Guney Yilmaz, Roberto Lo Giudice, Sebastiano Antonio Pacino, Eugenio Pedullà, Renata Górska, Jan Kowalski, Riccardo Polosa, Dental plaque quantitation by light induced fluorescence technology in exclusive Electronic Nicotine Delivery Systems (ENDS) users, Journal of Dentistry, 2024, 105223, ISSN 0300-5712, https://doi.org/10.1016/j.jdent.2024.105223.
18 Tattar, R., Jackson, J. & Holliday, R. The impact of e-cigarette use on periodontal health: a systematic review and meta-analysis. Evid Based Dent (2025). https://doi.org/10.1038/s41432-025-01119-6.
19 E-cigarette Use and Risk of Cardiovascular Disease: A Longitudinal Analysis of the PATH Study, 2013-2019, Berlowitz et al, Circulation. 2022;145:00–00. DOI: 10.1161/CIRCULATIONAHA.121.057369.
20 Critcher CR, Siegel M. Re-examining the Association Between E-Cigarette Use and Myocardial Infarction: A Cautionary Tale. Am J Prev Med. 2021 Jul 22:S0749-3797(21)00290-7. doi: 10.1016/j.amepre.2021.05.003.
21 Association of Cigarette and Electronic Cigarette Use Patterns With Levels of Inflammatory and Oxidative Stress Biomarkers Among US Adults: Population Assessment of Tobacco and Health Study – 10.1161/CIRCULATIONAHA.120.051551 [doi] – https://www.ahajournals.org/doi/abs/10.1161/CIRCULATIONAHA.120.051551.
22 Hartmann-Boyce J, McRobbie H, Lindson N, Bullen C, Begh R, Theodoulou A, Notley C, Rigotti NA, Turner T, Butler AR, Hajek P. Electronic cigarettes for smoking cessation. Cochrane Database of Systematic Reviews 2020, Issue 10. Art. No.: CD010216. DOI: 10.1002/14651858.CD010216.pub4.
23The Japan Times. E-cigs pose much higher cancer risk than thought: Japanese study.28 November 2014
24Jensen, R.P., et al., Hidden Formaldehyde in E-Cigarette Aerosols.New England Journal of Medicine, 2015. 372(4): p. 392-394
25Farsalinos, C., E-cigarette aerosols generates high levels of formaldehyde only in ‘dry puff’ conditions.Addiction, (in press)
26Hecht, S.S., et al., Evaluation of toxicant and carcinogen metabolites in the urine of e-cigarette users versus cigarette smokers.Nicotine & Tobacco Research, 2014: p. ntu218
27Sussan, T.E., et al., Exposure to Electronic Cigarettes Impairs Pulmonary Anti-Bacterial and Anti-Viral Defenses in a Mouse Model.PLoS One, 2015. 10(2): p. e0116861
28Lerner, C.A., et al., Vapors produced by electronic cigarettes and e-juices with flavorings induce toxicity, oxidative stress, and inflammatory response in lung epithelial cells and in mouse lung.PLoS One, 2015. 10: p. e0116732
29Polosa, R., et al., Effect of smoking abstinence and reduction in asthmatic smokers switching to electronic cigarettes: evidence for harm reversal.Int J Environ Res Public Health, 2014. 11(5): p. 4965-4977
30McRobbie, H., et al., Electronic cigarettes for smoking cessation and reduction.Cochrane Database Syst Rev, 2014. 12: p. CD010216
31 Wilson, N., Summers, J. A., Ait Ouakrim, D., Hoek, J., Edwards, R., & Blakely, T. (2021). Improving on estimates of the potential relative harm to health from using modern ENDS (vaping) compared to tobacco smoking. BMC Public Health, 21(1), Article 2038. https://doi.org/10.1186/s12889-021-12103-x.
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