L’information est un peu passée inaperçue, et pourtant, elle a de quoi faire du bruit. Philip Morris International vient d’annoncer que son usine grecque située à Aspropyrgos, a cessé la production de cigarettes et ne produira désormais plus que des IQOS, son appareil destiné à la consommation de tabac chauffé.
Un revirement historique
C’est officiel, Philip Morris International cesse la production de cigarettes au sein de son usine d’Aspropyrgos, en Grèce, pourtant destinée à cet usage depuis 1931. Le fabricant de tabac annonce avoir investi plus de 300 millions d’euros dans la construction de trois nouveaux bâtiments ainsi que dans la modification des lignes de production de l’usine afin de, désormais, n’y produire que des IQOS. Les travaux débutés en août 2017 devraient être achevés d’ici à la fin de l’année 2018, permettant ainsi à l’usine de produire plus de 10 000 appareils à la minute. Le fabricant en profite également pour préciser que cette modification permettra de créer 400 emplois. André Calantzopoulos, directeur général de PMI, parle d’un tournant historique pour la société.
Philip Morris pour un avenir sans tabac ?
“Nous continuerons à convertir les sites existants et à investir dans de nouvelles installations pour répondre aux besoins des fumeurs adultes. L’élan autour de ce changement révolutionnaire est au profit des 1,1 milliard de fumeurs dans le monde, de la santé publique et de la société en général, et nous continuerons à œuvrer pour un avenir sans tabac.” – André Calantzopoulos, directeur général de Philip Morris International
Suite à la refonte complète de son site internet, et avec plus de 4,5 milliards de dollars investis dans la recherche et le développement de produits du tabac à risques modifiés, depuis 2008, Philip Morris International semble plus que jamais décidé à devenir un acteur incontournable du nouveau monde sans tabac qui semble se dessiner. C’est ainsi que l’usine grecque deviendra la deuxième usine du fabricant à n’être destinée qu’à la production de son nouveau produit, avec celle de Bologne, en Italie, et malgré le refus de la FDA de reconnaître que l’IQOS est moins dangereux pour la santé que la consommation traditionnelle de tabac. D’après le fabricant, plus de 5 millions de fumeurs à travers le monde auraient déjà troqué leurs cigarettes contre un IQOS.