Fin août, Sovape a commandé un sondage à BVA sur la perception qu’ont les Français de la vape et de la nicotine. Et les résultats ne sont pas mauvais, ils sont simplement désastreux. Il y a encore énormément de travail à faire et l’association interpelle les pouvoirs publics.

Sonder la nicotine

C’est un sondage qui va mettre en berne le moral des soutiens de la vape. Sur demande de Sovape, les 26 et 27 août dernier, BVA a interrogé un échantillon de 1002 personnes représentatives de la population française, âgées de 18 ans et plus.

Trois questions étaient posées. Le sondé devait d’abord indiquer s’il était vapoteur, fumeur ou aucun des deux. Le sondage aborde ensuite le thème de la dangerosité perçue de la vape par rapport à la cigarette de tabac, et enfin, la dangerosité de la nicotine.

Par rapport aux derniers sondages réalisés par Sovape, la proportion de vapoteurs réguliers ou occasionnels reste stable, environ 10 % contre 24 % de fumeurs. Le nombre de vapoteur inclut les vapofumeurs.

C’est ensuite que ça se gâte. A la question « Vous personnellement, que pensez-vous du vapotage par rapport aux cigarettes pour les risques sur la santé ? », 58 % des Français pensent que la vape est plus dangereuse que le tabac fumé (11 % ont répondu « plus » ou « beaucoup plus risqué ») ou tout autant (47 % pensent que la vape et le tabac fumé ont des dangerosités similaires).

C’est sur le sujet de la nicotine que le fond est atteint : 78 % des Français pensent que la nicotine est cancérigène. Alors que rien ne vient corroborer cette affirmation, et que les études tendent même plutôt à démontrer le contraire. Cette croyance a décidément la vie dure.

Une catastrophe sanitaire

C’est bel et bien une catastrophe sanitaire qui est en train de se jouer sous nos yeux. Au sens strict, le sondage démontre que seuls 8 % des Français sont correctement informés sur ces sujets. Pour la plupart, sans doute, déjà vapoteurs et donc concernés.

Mais pour les autres, le danger est réel. On songe bien entendu aux fumeurs, qui pourraient être effrayés par l’idée que la vape n’arrangerait en rien leur situation. Sans compter la pression de l’entourage, soucieux de voir le fumeur s’arrêter grâce à une solution qu’ils pensent dangereuse. Tout cela à cause d’une désinformation efficace, autant officielle que médiatique.

Et pourtant, la science démontre chaque jour que la cigarette électronique, non seulement est bien moins dangereuse que le tabac (si elle est dangereuse, ce qui n’est toujours pas prouvé) mais que c’est, de plus, le moyen de sevrage le plus efficace, loin devant tous les autres.

Benoit Vallet, ancien directeur général de la Santé, a réagi à ce sondage. « Cette ‘perception erroné’ des Français, réitérée cette année, mérite aujourd’hui des investissements forts en messages de prévention de la part de notre agence nationale, mais aussi des efforts de recherche en sciences humaines et sociales pour appréhender mieux cette méconnaissance et comment elle est entretenue. Le fonds “tabac et addictions” de l’assurance maladie s’est-il déjà penché sur cette grave question ? », s’interroge-t-il.

Sovape lance donc un appel aux autorités de santé afin qu’une campagne soit organisée pour mieux informer les français. Il en va de la survie de dizaines de milliers de personnes, pour lutter contre le fléau du tabagisme, qui a tué autant au XXe siècle que toutes les guerres.

Le site de SOVAPE : www.sovape.fr

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