Le projet d’interdiction de vendre du tabac aux personnes nées après 2009 a été annulé par le nouveau gouvernement.
Bouleversement dans la politique antitabac du pays
C’était une mesure qui avait fait grand bruit, une première dans le monde. Il y a trois ans, le gouvernement néo-zélandais faisait part de sa volonté de mettre en place une interdiction générationnelle concernant la vente de tabac. Si celle-ci prévoyait de rendre illégale la vente de produits du tabac à toute personne née après 2004, le projet avait par la suite été modifié pour reporter l’année limite à 2009. Il y a quelques jours, dans le cadre de la formation d’un nouveau gouvernement, Christopher Luxon, nouveau Premier ministre, a annoncé que plusieurs des lois antitabac votées par le Parlement l’année dernière seraient abrogées.
Parmi les mesures supprimées par Luxon, la fameuse interdiction générationnelle. Arguant que celle-ci serait susceptible d’entraîner une croissance du marché noir, la loi a tout simplement été annulée. En plus d’elle, d’autres propositions votées par l’ancien gouvernement ont également été mises à la porte, notamment la réduction du nombre de points de vente au détail proposant des cigarettes, ou encore l’interdiction de leur production. La cigarette électronique devrait également être touchée puisque le Premier ministre a parlé d’une « réforme de la réglementation du vapotage », tout comme des produits du tabac chauffé ainsi que des produits oraux à base de nicotine. Les Puffs seront également interdites.
De nombreuses associations ont réagi à cette annonce. La Health Coalition Aotearoa s’est par exemple dite « extrêmement déçue » dans un communiqué de presse, tandis que plusieurs professionnels de santé ont fait part de leur mécontentement sur différents réseaux sociaux.
Depuis l’annonce du gouvernement de Nouvelle-Zélande d’interdire le tabac de manière générationnelle, plusieurs pays lui avaient emboîté le pas, comme la Malaisie ou encore le Royaume-Uni. Difficile de dire s’ils poursuivront ce projet maintenant que son instigateur l’a lui-même abandonné.
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