Le chercheur s’est plaint auprès d’un comité contre les études frauduleuses au sujet d’une recherche réalisée par l’Institut norvégien de santé publique.

De nombreuses erreurs de méthodologie

Norvège snus

En Norvège, il y a deux fois plus de consommateurs de snus que de fumeurs.

Le 1er septembre dernier, l’Institut norvégien de santé publique présentait les résultats d’une étude qui faisait grand bruit. Selon elle, la consommation de snus augmenterait par trois les risques d’être victime d’un cancer de l’œsophage, et par deux les risques de souffrir d’un cancer du pancréas. Dans un pays qui compterait environ 15 % de consommateurs quotidiens de snus (contre 8 % de fumeurs), la nouvelle avait alerté le grand public.

Il y a quelques jours, le professeur émérite Erik Nord a demandé une audience auprès d’un comité composé de plusieurs institutions de recherche norvégienne, dont la mission est de lutter contre les études scientifiques frauduleuses. Pour lui, l’analyse présentée par l’Institut norvégien de santé publique fournirait des informations « fausses et effrayantes pour le public », et relèverait plus d’une stratégie « d’activisme, déguisé en recherche faisant autorité ».

Des mesures doivent être prises à l’encontre des individus qui commettent ce genre de violations.<span class="su-quote-cite">Professeur Erik Nord</span>

Il pointe du doigt plusieurs erreurs méthodologiques au cœur de l’étude contre laquelle il se plaint, et le fait que celle-ci aurait ignoré les résultats d’autres recherches dont les conclusions n’allaient pas dans son sens. De plus, le snus utilisé pour réaliser les recherches serait différent de celui consommé aujourd’hui par les Norvégiens, notamment car il contiendrait beaucoup moins de substances cancérigènes.

Interrogés par la chaîne de télévision norvégienne TV 2, ni le comité, ni l’auteur principal de l’étude remise en question, n’ont souhaité s’exprimer. La plainte du professeur doit désormais être étudiée.

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